Les Bissau-Guinéens votent pour élire un nouveau président ou réélire José Mario Vaz.

Les opérations électorales se sont déroulées dans le calme et la sérénité à Bissau et dans l’ensemble du pays, ce jour.


Les électeurs se sont déplacés en grand nombre pour accomplir leur devoir de citoyen. Au moment où ces lignes sont écrites, la commission nationale électorale n’a pas donné de chiffre concernant le taux de participation. Les résultats officiels sont attendus mercredi.

Mais au vu des réactions des différents candidats et/ou de leurs soutiens, le parti PAIGC et son candidat Domingo Simoes Pereira(DSP) sont les plus sereins. DSP, après avoir voté, a déclaré à la presse qu’il accepterait les résultats des urnes quels qu’ils soient.

Aucun de ses adversaires n’a parlé de manière aussi rassurante. Au contraire, les partisans du président sortant José Mario Vaz et du candidat du MADEM, Cisocco Mbalo font des accusations sur d’éventuelles « fraudes » et affirment qu’ils ne « laisseront pas agir ceux qui cherchent à confisquer le suffrage des électeurs ».

Ces déclarations fracassantes, sans éléments factuels pour les légitimer, sont inquiétantes car elles traduisent une certaine nervosité de la part de candidats peu optimistes quant à l’issue du scrutin.

En ce qui les concerne, les observateurs internationaux ont constaté la bonne tenue des opérations électorales, dans un climat de paix. Évidemment, au fur et à mesure que le dépouillement va progresser (il est en cours depuis cinq heures(5)), certains vont sentir le vent du boulet et, l’on ne peut anticiper leur comportement.

Toutefois ceux qui chercheront à créer des troubles devront faire face aux forces de sécurité locales et aux troupes de la CEDEAO qui veillent au grain.

Une longue nuit électorale est tombée sur la Guinée-Bissau et tout le monde devra prendre son mal en patience.