Le président malien sortant Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a été réélu avec 67,17%.

C’est officiel. Ibrahim Boubacar Keïta a été réélu pour un deuxième mandat. Les Maliens ont reconduit le président sortant à la tête du pays pour un nouveau mandat de 5 ans. Avec 67,17% des voix, il a été préféré à son opposant : Soumaïla Cissé.

Selon les autorités maliennes, le taux de participation au deuxième tour de ce scrutin est de 34,54%. Ibrahim Boubacar Keïta entrera en fonction le 4 septembre. Il aura la lourde tâche de diriger à nouveau le Mali pendant les cinq prochaines années et de renforcer sa sécurité, toujours sous le coup de la menace terroriste malgré les interventions militaires internationales.

Soumaïla Cissé, largement battu en 2013 par IBK, s’est pourtant montré combatif jusqu’au bout, assurant qu’il rejetait à l’avance une partie des résultats, notamment ceux de “plusieurs localités du nord”, caractérisés selon lui par “du bourrage d’urnes”. Il a affirmé que la victoire lui était acquise si les résultats qu’il juge litigieux étaient écartés.

Le camp de M. Cissé a aussi accusé mercredi le pouvoir d’avoir détenu arbitrairement pendant trois jours, “torturé” et “maltraité” un membre de son équipe de communication, un technicien-monteur ivoirien.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé “ toutes les parties à conserver le calme jusqu’à la conclusion du processus électoral, (tout) en évitant les rhétoriques incendiaires “.

De grandes attentes

Selon l’AFP, le second tour s’est déroulé dimanche dans un climat plus apaisé. Un président de bureau de vote a bien été tué près de Tombouctou (nord) par des terroristes présumés, mais seuls 490 bureaux de vote -sur 23.000- n’ont pu ouvrir, soit moitié moins que le 29 juillet. Ce succès est dû selon le gouvernement à la “montée en puissance” de l’armée, qui avait déployé 36.000 hommes, 6.000 de plus qu’au premier tour.

La communauté internationale attend du vainqueur, qui entrera en fonctions le 4 septembre, qu’il relance l’accord de paix conclu en 2015 avec l’ex-rébellion à dominante touareg, dont la mise en œuvre accumule les contretemps et qui n’a pas empêché les violences de se propager du nord vers le centre du pays et vers le Burkina Faso et le Niger voisins.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes terroristes liés à Al-Qaïda, en grande partie chassés ou dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

L’ONU mène également dans le pays sa plus importante mission actuelle, tandis que la force du G5 Sahel s’y déploie progressivement.