Les prochaines présidentielles maliennes auront lieu en juillet.

Chaque jour qui passe révèle une nouvelle candidature pour la présidentielle prévue au mois de juillet. Mais, chaque jour qui passe aussi est marqué par des attaques terroristes sanglantes. La question évidente est de savoir si des élections présidentielles crédibles peuvent être organisées dans un contexte d’insécurité généralisée ?

Le premier ministre Boubèye Maiga a certes réussi la prouesse de se rendre à Kidal et dans certaines localités du Nord-où le pouvoir de Bamako est absent-mais sa tournée ne dissipe pas les inquiétudes des populations. Tout de suite après des soldats de la paix ont perdu la vie, suite à des attaques terroristes. Et cela continue.

La vérité est que le président IBK n’a pas pu juguler la menace terroriste qui a transformé le Mali en pays en proie à des séditions diverses. Il y a les terroristes mais aussi des rebelles ethnicistes. C’est comme si tout l’échafaudage colonial d’un État artificiel s’écroule et doit être reconstruit.

Justement le débat pour le scrutin présidentiel pourrait se focaliser sur cette question essentielle à savoir comment refonder le pays dans la démocratie et le respect de ses diversités ethniques, culturelles et territoriales.

Une réponse incontournable est la décentralisation. Comment l’organiser et quels pouvoir donner aux différents territoires et/ou terroirs ? L’avenir du Mali se décline en compromis historique pour réconcilier le Nord et le Sud, le Centre et Bamako.

Quel candidat va proposer la meilleure formule. Soumaila Cissé a un ancrage personnel favorable. Boubèye Maiga, aussi mais lui ne peut se lancer en tant que premier ministre contre celui qui l’a nommé et qui cherche un second mandat.

Modibo Diarra, célèbre dans le monde entier pour avoir travaillé à la NASA, a des atouts certains. Un milliardaire du nom de Diallo s’est lancé dans la course parmi les premiers tout comme Mara, ancien premier ministre de IBK qui critique vertement le président en place.
D’ici juillet les candidatures vont continuer à s’additionner.

Si les attaques terroristes continuent de plus belle, IBK devrait en pâtir. Mais s’il y a accalmie, il aura encore une carte à jouer. On le voit, au Mali comme dans d’autres pays, l’action des terroristes va peser lourd dans la balance électorale.

C’est une nouvelle donne en Afrique et dans le monde entier.