Le président Félix Tshisekedi a signé les ordonnances visant à libérer les prisonniers politiques et d’opinion. Elles ont été lues à la télévision officielle, mercredi 13 mars, selon Radio France Internationale (RFI).
Le directeur de cabinet du président Tshisekedi, Vital Kamerhe, a assuré qu’il ne s’agit que du début des mesures. Firmin Yangambi et Franck Diongo faisaient partie des cas dits emblématiques de prisonniers politiques sur lesquels l’opposition insistait depuis 2016. Selon le directeur de cabinet du président, environ 700 personnes sont concernées par cette décision dans l’ensemble du pays.
Un troisième nom figurait sur cette liste, celui d’Eugène Diomi Ndongala, le président de Démocratie chrétienne, proche d’Etienne Tshisekedi. Pas de grâce présidentielle pour lui, même si c’est ce que recommandait le Conseil national de suivi de l’accord politique (CNSA) de la Saint-Sylvestre, chargé de faire le suivi des mesures de décrispation.
Selon Vital Kamerhe, ce n’est que partie remise, une autre procédure devrait être suivie pour lui. C’est le ministre de la Justice sortant, Alexis Thambwe Mwamba, qui devrait signer ce jeudi 14 mars un arrêté de remise en liberté conditionnelle, l’opposant ayant purgé les trois quarts de sa peine, selon RFI. Cette annonce ne rassure pas l’entourage d’Eugène Diomi Ndongala qui redoute « un acharnement de la coalition pro-Kabila ».
Par ailleurs, le directeur de cabinet du président a lancé un appel « à toute personne concernée par l’arrestation d’un membre de sa famille entre le 1er janvier 2015 et le 31 décembre 2018 de se signaler ». Vital Kamerhe a assuré que tous ceux qui ont été arrêtés pour des faits politiques pourront être libérés.