La réforme envisagée par le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, pourrait permettre l’expropriation des fermiers sans compensation.

Cyril Ramaphosa promet d’accélérer la réforme agraire en Afrique du Sud. Le président sud-africain a symboliquement rendu dimanche ses terres à une population noire qui en avait été dépossédée sous l’Apartheid.

Le président sud-africain a aussi promis d’accélérer ce type de transfert dans le cadre de sa future réforme agraire. « Nous écrivons l’histoire. Nous réparons une injustice historique en rendant leur propriété à ses détenteurs légaux », a lancé Cyril Ramaphosa lors d’une cérémonie à Empangeni, dans la province du KwaZulu-Natal (nord-est).

La communauté KwaMkwanazi a été privée, en plusieurs étapes, de 4.586 hectares de ses terres.
« Ceci est la première d’une série de demandes de récupération de terres que nous souhaitons accélérer au cours des prochains mois », a déclaré le président.

Cyril Ramaphosa a engagé il y a quelques mois une réforme pour rééquilibrer la structure de la propriété foncière en Afrique du Sud, toujours largement aux mains de la minorité blanche un quart de siècle après la chute de l’apartheid. Il envisage dans ce cadre de modifier la Constitution pour autoriser des expropriations sans indemnisation.

À quelques mois des prochaines élections générales, de nombreux Noirs ont applaudi le projet, mais les Blancs s’en inquiètent ouvertement.

Cyril Ramaphosa a convenu que le Congrès national africain (ANC) « aurait pu en faire plus pour accélérer la réforme foncière » depuis son accession au pouvoir en 1994. Il a répété son « engagement à rendre les terres dans le cadre de la loi » en refusant « les occupations illégales de terres ».