La République Démocratique du Congo (RDC) se dirige vers un avenir incertain. En effet, après des élections entachées par des violences récurrentes, Kinshasa risque de faire face à davantage de brutalité dans les prochains jours. Plusieurs observateurs internationaux craignent le pire.
Les candidats de l’opposition en tête !
Le président Joseph Kabila tient au pouvoir qu’il a hérité de son père. Il s’agit d’un secret de polichinelle pour les habitants de la République Démocratique du Congo (RDC) et qui ont appréhendé les récentes élections présidentielles avec scepticisme. Un scepticisme que nourrit également la coalition de l’opposition. En effet, sur la base des informations recueillies par leurs observateurs, la plateforme de l’opposition Lamuka et le représentant de la communauté sainte Egidio en RDC estiment que les candidats de l’opposition à l’élection présidentielle, Martin Fayulu et Félix Tshisekedi, devançaient très largement Emmanuel Ramazani Shandary, candidat de la mouvance présidentielle.
De son côté, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a indiqué ce dimanche 6 janvier, officiellement, qu’elle avait compilé 53 % des résultats de l’élection présidentielle du 30 décembre, mais qu’elle ne pouvait pas encore diffuser d’estimations provisoires. Son président a déploré d’ailleurs ce qu’il a appelé des « menaces » de certains diplomates occidentaux. Toutefois, les déclarations de la Commission sont remises en question par plusieurs observateurs internationaux qui ont critiqué aussi bien le report des élections, le mode de scrutin et le retard enregistré au niveau de l’annonce des résultats.
Une présidence aux enchères !
Selon les sources d’AfriqueConfidentielle, le président Kabila a déjà dépêché ses émissaires pour tenter de trouver une issue à des élections qu’ils pensaient contrôler au départ. Selon nos sources, les émissaires ont pour mission de convaincre Félix Tshisékédi de reconnaître la victoire d’Emmanuel Ramazani que le président souhaite voir lui succéder afin de garder sa main mise sur le pays.
Argent, poste de haut niveau… les propositions ne manquent pas pour tenter de contrôler l’issue de ces élections qui commencent à échapper à l’œil vigilant du pouvoir. Le régime en place tentera, selon nos sources, d’annoncer des résultats donnant lieu à un deuxième tour en attendant un accord avec Tshisekedi. Un accord qui permettra au dauphin de Joseph Kabila de remporter des élections dont les résultats risquent de plonger l’un des plus grands pays du continent dans une nouvelle guerre.
Les sages à la rescousse.
Les risques liés à ces élections inquiètent les pays africains et toute la communauté internationale. Une inquiétude qui s’est rapidement traduite par l’envoi de soldats américains au Gabon pour être prêts à intervenir en cas de menace contre le corps diplomatique américains présents à Kinshasa. D’autres pays également sont sur le qui-vive depuis le déclenchement des violences dans ce pays de plus de 80 millions d’habitants.
Accueillant aujourd’hui plusieurs milliers de réfugiés du RDC, Le Congo voisin est directement concerné par la situation d’instabilité à laquelle fait face désormais Kinshasa. Les yeux du monde sont désormais rivés sur le président Congolais, Denis Sasso Nguesso. Avec une réputation solide d’homme de compromis et une expérience prouvée dans la résolution des conflits au niveau du continent, l’homme fort de Brazzaville est appelé à jouer un rôle clé dans le dénouement de cette crise qui menace non seulement la RDC mais une bonne partie de l’Afrique.