L’allocution du président de la République n’a pas convaincu les Gilets jaunes.

Le Mouvement des Gilets Jaunes en France a réussi à obtenir des concessions de la part du président français, Emmanuel Macron. Plusieurs mesures ont été annoncé ce lundi en fin de soirée par l’Élysée et entreront en vigueur dès le début de l’année.

100 euros de plus pour le SMIG

Le président français, Emmanuel Macron espère apaiser la colère du mouvement des « gilets jaunes ». Annonçant une série de mesures dans les prochains jours, le locataire de l’Élysée a admis ne pas avoir su prendre toute la mesure de la crise à temps. Dans une allocution d’une quinzaine de minutes, il a annoncé la hausse du salaire minimum de 100 euros dès 2019 ainsi que la défiscalisation des heures supplémentaires dès 2019. Il a également annoncé l’annulation pour les retraités qui touchent moins de 2.000 euros par mois la hausse de taxes qui avait été imposée aux pensions de retraite.

Les gilets jaunes toujours en colère

Les nouvelles mesures annoncées par le président français ont été accueillies avec une grande réserve par des « gilets jaunes » interrogés sur les plateaux de télévision ou sur les lieux occupés dans plusieurs régions. Réclamant, pour certains, le départ immédiat de Macron, les gilets jaunes ont jugé les mesures annoncées insuffisantes pour stopper la lutte de ce mouvement protéiforme, sans leader et aux revendications multiples. Plusieurs hommes politiques ont également critiqué la sortie médiatique du président. Le leader du parti la France insoumise, Jean Luc Mélenchon a même appelé à un acte 5 des Gilets Jaunes samedi prochain.

La France à bout de nerfs

Les forces de l’ordre ont effectué 4.523 interpellations sur tout le territoire depuis l’acte 1 du mouvement des « gilets jaunes » le 17 novembre, ont affirmé des sources policières. Ces interpellations ont donné lieu à 4.099 gardes à vue. Pour la seule journée de samedi dernier, “acte 4” de cette mobilisation inédite, près de 2.000 personnes ont été interpellées, un chiffre record, dont 1.709 ont été placées en garde à vue. Le dispositif sécuritaire risque d’être encore plus renforcé dans les prochains jours en cas de la tenue d’un acte 5 du mouvement des gilets jaunes.