Le président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa a présenté vendredi un nouveau gouvernement largement remanié de vingt ministres. Objectif affiché : relancer l’économie en faillite du pays, la « développer et moderniser ».
Le successeur de Robert Mugabe, Emmerson Mnangagwa, vainqueur des élections du 30 juillet, avait promis de relancer la machine économique en faisant revenir les investisseurs internationaux et en luttant contre la corruption.
« Nous voulons développer, moderniser et mécaniser notre économie », a répété vendredi le chef de l’État devant la presse en présentant son nouveau cabinet. « Dans les cinq prochaines années, nous devons réussir à faire passer un bon nombre nos concitoyens défavorisés dans la classe moyenne ».
Emmerson Mnangagwa a ainsi procédé à des changements aux ministères-clé de la Défense et des Affaires intérieures, mais confirmé deux généraux à la retraite aux portefeuilles des Affaires étrangères et aux Affaires foncières. Il a également nommé aux Sports l’ancienne championne de natation Kirsty Coventry, double médaillée d’or aux Jeux olympiques d’Athènes (2004) et Pékin (2008).
Mais la principale figure de la nouvelle équipe demeure l’économiste Mthuli Ncube, professeur à la prestigieuse université britannique d’Oxford et ex-patron de la Banque africaine de développement (BAD). Il a été nommé au portefeuille stratégique des Finances.
L’économie zimbabwéenne est sortie exsangue des trente-sept ans du règne autoritaire de Robert Mugabe, contraint en novembre à la démission par l’armée et le parti au pouvoir. Le chômage y frappe plus de 90% de la population active et l’État peine chaque mois à payer ses fonctionnaires faute de liquidités.