L’opposition équato-guinéenne réclame le départ de Yahya Jammeh.

Yahya Jammeh a perdu une bonne occasion de…raser les murs la Nuit de la Saint Sylvestre. En effet, il est sorti de sa retraite pour esquisser des pas de danse filmés et relayés sur les réseaux sociaux. Ce qui a déclenché une tempête d’indignation en Gambie et dans de nombreux pays où vivent des membres de la diaspora gambienne.

Cette soirée festive, en compagnie du président de la Guinée-Équatoriale dont il est l’hôte depuis sa fuite, après sa défaite contre Adama Barrow, il y a bientôt deux ans, n’a pas été du goût de ses victimes et de leurs familles.

En Gambie, des collectifs sont mis sur pied pour réclamer son extradition et son jugement pour crimes et enrichissement illicite. Des charniers ont été découverts et de nombreux témoignages recueillis qui l’impliquent personnellement.

Ce mouvement devrait prendre de l’ampleur avec la sortie du parti d’opposition convergence pour la démocratie sociale (CPD) de Guinée-Équatoriale qui a plaqué des affiches à Malabo pour demander que : « ce dictateur rentre dans son pays pour y répondre de ses actes et crimes commis durant son règne ».

Le Secrétaire général de ce parti, Andrès Esono Ondo a ajouté que : « La Guinée-Équatoriale ne peut pas se transformer en pays d’accueil des dictateurs génocidaires ».
Cette déclaration musclée a été soutenue par un autre parti d’opposition « Citoyens pour l’Innovation » qui s’est exprimé publiquement malgré la mesure de « dissolution » qui le frappe.

Si ce mouvement interne prend de l’ampleur et s’il est relayé au niveau international, Malabo va subir une pression intenable à la longue. Et, pourrait lâcher Yahya Jammeh. Pour le moment le dictateur gambien en exil est encore rassuré par ses hôtes qui l’ont hébergé dans leur région natale, dans les environs de la ville de Mongomo.

Il y est cependant très isolé et ses frasques de dictateur « soignant les malades du sida » doivent lui manquer. Il se pourrait aussi que les fantômes de ses victimes viennent le hanter.

Quoiqu’il en soit la salve de l’opposition équato-guinéenne est une bonne nouvelle pour tous ceux qui souhaitent que Yahya Jammeh soit, un jour, jugé pour les assassinats qu’il a commis durant son long règne de 22 ans.