Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a assisté vendredi à une cérémonie commémorative à Libreville, sans faire de discours mais où il a été filmé par des médias internationaux pour la première fois depuis son AVC il y a dix mois.
Il s’agit de sa première apparition publique, hors de son palais et filmée par d’autres organes que ceux de la communication de la présidence ou des médias d’État, au moment où une partie de l’opposition relance le débat sur sa capacité à exercer ses fonctions. Le président doit aussi s’adresser à la Nation dans un discours diffusé par les télévisions gabonaises vendredi soir.
Ali Bongo, 60 ans, souriant, a échangé quelques mots avec des officiers des forces de sécurité, avant de déposer une gerbe au mausolée du premier président gabonais, Léon Mba. Le chef de l’État se déplaçait avec une canne et son aide de camp l’a aidé à gravir quelques marches d’un escalier, lors de la cérémonie, qui a duré une demi-heure, sur un parcours écourté par rapport aux années précédentes.
Rappelons que le chef de l’État avait été hospitalisé d’urgence le 24 octobre 2018 à Riyad, où il devait assister à un forum économique. La présidence avait dans un premier temps affirmé qu’il avait eu « un malaise » dû à une « fatigue sévère ». Ce n’est que le 9 décembre que Libreville a parlé officiellement d’un AVC. Ali Bongo a séjourné longuement au Maroc pour sa convalescence avant de rentrer définitivement au Gabon fin mars.
À noter que dix personnalités de l’opposition ont déposé fin mars un recours devant la justice pour demander un examen médical du président pour déterminer s’il est en capacité de diriger le pays. Une audience est prévue devant la cour d’Appel de Libreville le 26 août.