Sélom Komi Klassou avait démissionné de son poste de Premier ministre le 4 janvier dernier suite aux élections législatives. Il a été reconduit par le président Faure Gnassingbé pour diriger un nouveau gouvernement. Il occupe ce poste depuis juin 2015.
La liste du nouveau gouvernement a été aussi publiée par décret, une équipe de 22 membres, contre 27 dans l’ancien cabinet. Neuf personnalités font leur entrée dans ce gouvernement, contre quatorze départs. Treize ministres conservent leur portefeuille dont le général Yark Damehame (Sécurité), Robert Dussey (Affaires étrangères) et Gilbert Bawara (Fonction publique).
Certains ministères dont ceux de la Communication, des Sports et de l’Agriculture n’ont pas encore de titulaires. Le ministre de la Défense est toujours rattaché à la présidence de la République.
Cette nouvelle équipe gouvernementale intervient au lendemain des élections législatives, boycottées par la principale coalition de l’opposition qui avait dénoncé des irrégularités dans sa préparation.
Les élections législatives au Togo ont été organisées le 20 décembre 2018. Elles ont été remportées par le parti au pouvoir, qui a raflé 59 des 91 sièges de l’Assemblée nationale. Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, a succédé dans la violence à son père, le général Eyadéma Gnassingbé, qui a dirigé le pays pendant 38 ans.
Après plus d’un an de grave crise politique, et des dizaines de marches de protestation, certaines massives, les leaders de la principale coalition des 14 partis politiques de l’opposition (C-14) n’avaient pas présenté de candidats et n’ont plus aucune représentation au Parlement.
Les observateurs de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avaient salué la bonne tenue de ces législatives, tout comme les dirigeants ouest-africains qui ont jugées que ces élections « libres et transparentes » étaient conformes à leur feuille de route pour une sortie de crise au Togo.