Le président togolais Faure et son homologue ghanéen Nana Akufo-Addo.

Les négociations ouvertes entre le pouvoir togolais et les opposants commencent sur une bonne note avec la libération de 45 manifestants (sur 92) qui étaient détenus suite aux marches qui secouent le pays depuis 6 mois.

La médiation du président ghanéen Nana Akufo-Addo porte donc des fruits et va se poursuivre vendredi, après un délai demandé par les deux parties pour mener des concertations internes.

Le président Faure fait preuve de souplesse et semble vouloir accélérer le processus. Il serait prêt à envisager la libération des autres manifestants encore détenus au cas par cas. Même ceux accusés d’avoir incendié des marchés pourraient obtenir une liberté provisoire en attendant leur procès. Cette embellie est à encourager car les citoyens togolais n’en pouvaient plus de vivre dans une ambiance de violence qui a tout perturbé dans le pays.

Les opposants exigent le retour à la Constitution de 1992. Ils veulent des élections libres et transparentes et un nombre limité de mandats présidentiels. Le président Faure n’est pas un jusqu’au-boutiste. Il est ouvert à des réformes négociées et il fait confiance au facilitateur ghanéen. Le premier pas qui vient d’être franchi devrait être décisif si tous les acteurs jouent leur partition de manière lucide.

L’enlisement de la situation ne profite à personne et démontre l’incapacité des uns et des autres de forcer le destin. Le dialogue est ainsi le seul chemin du possible. Il est salutaire qu’il soit tracé.