Le chef d’état-major français, le général François Lecointre, a réaffirmé l’importance de l’opération Barkhane au Sahel.

L’avenir du Sahel se joue « dans l’année qui vient », selon le chef d’état-major français, le général François Lecointre. Dans un entretien à France Info, le militaire français a affirmé que seule une solution politique impliquant les États de la région et la communauté internationale permettrait une sortie de crise.

« C’est maintenant, dans l’année qui vient, que se joue l’avenir du Sahel », a lancé le chef d’état-major français lors d’un déplacement il y a quelques jours dans cette région en proie à une rapide dégradation sécuritaire, en particulier dans la zone dite des « trois frontières » entre Mali, Niger et Burkina Faso. « Si nous loupons ce moment charnière, je suis assez pessimiste », a-t-il ajouté.

La visite du général Lecointre auprès des troupes de l’opération Barkhane intervient quelques semaines après la mort de treize soldats français dans la collision de deux hélicoptères en opération, et après l’attaque terroriste d’une base au Niger au cours de laquelle 71 militaires nigériens ont été tués. D’autres attaques sanglantes ont frappé ces derniers mois le Mali et le Burkina Faso.

Le chef d’état-major français a toutefois rejeté toute idée d’échec de la mission Barkhane, qui mobilise 4.500 militaires français au Sahel.

« Ce qu’on demande à un soldat, c’est de permettre que le niveau de violences soit le plus bas possible, de façon à ce que des solutions politiques puissent être mises en œuvre sans que l’on ne sombre définitivement dans des situations de guerre civile », a-t-il relevé. « Nous évitons que le pire ne se produise et ça doit être porté à notre crédit ».

Mais si le travail de Barkhane « n’est pas complété par une action politique en partenariat entre les gouvernements des pays que nous venons aider et l’ensemble de la communauté internationale, notre action ne servira à rien », a assuré le militaire français.

Rappelons que le président français a récemment souligné que toutes les options étaient sur la table, y compris un retrait des troupes françaises, une hypothèse que les experts jugent très improbable.