La parti emblématique d’Abdoulaye Wade, PDS(Parti Démocratique Sénégalais) se trouve dans l’impasse.
Coincé dans l’impasse de l’impossibilité de la candidature de Karim Wade, le parti PDS cherche désespérément une trouvaille pour justifier son futur boycott des présidentielles.

La tempête dans un verre d’eau qu’il vient de déclencher pour « demander la démission du ministre de l’intérieur » est une nouvelle tentative dans cette direction.

En effet le PDS devrait être le dernier parti à reprocher à un ministre de l’intérieur de s’engager publiquement pour œuvrer à la réélection du leader de son propre parti.

En 2007 Ousmane Ngom, ministre de l’intérieur était bien membre du PDS assumé. Il l’est resté jusqu’au bout et n’a pas pu éviter à Wade la bérézina. Il est vrai que Cheikh Gueye avait été nommé ministre en charge des élections ; mais cela n’a pas empêché Ngom de rester à son poste.

Si un ministre de l’intérieur pouvait changer la volonté populaire ; cela se saurait car en France, par exemple c’est bien le ministre de l’intérieur qui organise les scrutins. Et les alternances adviennent si le peuple en décide ainsi. Avec un fichier électoral fiable et certifié être tel, toutes les garanties sont données pour un scrutin présidentiel sincère et transparent. Il s’y ajoute qu’une révision est en cours pour mettre à jour le fichier sur le plan des nouvelles inscriptions et des radiations nécessaires.

Le ministre de l’intérieur peut faire son travail avec rigueur et professionnalisme tout en s’impliquant en tant que militant politique. Il n’y a là rien d’incompatible. Il ne pourra pas dicter aux citoyens leurs choix et ne pourra pas les modifier.

La CENA a déjà prouvé ses capacités à superviser des élections libres, démocratiques et transparentes. Il y a en outre les observateurs nationaux et internationaux, la presse mondiale etc. Le Sénégal est un pays de démocratie majeure qui fait la fierté de toute l’Afrique, alors que le PDS se trouve un candidat et arrête de tergiverser.

Karim Wade ne peut pas être candidat. Il n’est pas amnistié et personne ne va l’amnistier. Le PDS a un choix et un seul à faire : investir quelqu’un d’autre ou boycotter. Ces pas de loup semblent indiquer une volonté honteuse de boycotter.

Et il y a de quoi avoir honte car cela voudrait dire que sans « un Wade » le parti est aux abonnés absents.

Messieurs du PDS ayez, au moins l’honnêteté de vous assumer et laisser tranquille le ministre de l’intérieur qui, lui assume parfaitement ses choix.