Le président de l’Assemblée populaire nationale, Saïd Bouhadja, continuer de camper sur sa position de ne pas démissionner.

Environ 200 députés de la majorité bloquent depuis mardi matin l’entrée de l’Assemblée populaire nationale (APN) et en ont cadenassé la porte. Selon l’AFP, ces députés veulent empêcher l’accès à son président dont ils réclament la démission.

La démission de Saïd Bouhadja, président de l’Assemblée (la Chambre basse du Parlement) est réclamée par cinq groupes parlementaires, depuis fin septembre selon l’AFP. Parmi ces groupes figurent Front de libération nationale (FLN) du chef de l’État Abdelaziz Bouteflika et du Rassemblement national démocratique (RND) du Premier ministre Ahmed Ouyahia -qui y détiennent à eux deux la majorité absolue-.

Ils lui reprochent notamment « une mauvaise gestion, des dépenses exagérées et illicites et un recrutement douteux ». Ahmed Ouyahia et le secrétaire général du FLN, Djamel Ould, lui ont eux aussi publiquement demandé de démissionner.

Ni la Constitution ni la loi algériennes ne prévoient de procédure pour destituer le président de l’APN et l’intéressé, membre du FLN, refuse de quitter son poste. Depuis trois semaines, les passes d’armes quasi-quotidiennes entre Said Bouhadja et certains de ses opposants, animent la vie politique dans le pays.

« Nous sommes ici pour réclamer la démission du président de l’APN », a déclaré à l’AFP Si Affif, député FLN et président de la commission des Affaires étrangères. Selon Cheikh Benbara, député du Mouvement populaire algérien (MPA), proche du pouvoir, au moins 351 députés sur les 462 que compte l’APN “ont signé en faveur de cette action de protestation pacifique visant à réclamer la démission du président de l’Assemblée“.