Les chefs des États-membre de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de la Communauté Économique des États d’Afrique Centrale (CEEAC) lors du sommet à Lomé.

Le sommet conjoint de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de la Communauté économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) s’est ouvert, lundi peu après 11 heures à Lomé, avec principalement au menu la paix et la situation sécuritaire dans les deux sous-régions.

L’ouverture du sommet a été marquée par les discours du président togolais, Faure Gnassingbé, président en exercice de la CEDEAO, de Mohamed Ibn Chambas, représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU et chef du bureau pour l’Afrique de l’Ouest, de Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union Africaine (UA), et du président gabonais, Ali Bongo, président en exercice de la CEEAC.

Le président togolais, Faure Gnassingbé a dressé un bilan sécuritaire dans l’espace CEDEAO, soulignant que la proximité géographique et socio-économique entre celle-ci et la CEEAC a fait qu’elles partagent les mêmes défis sécuritaires et subissent d’autres activités illicites transfrontalières dont le trafic des armes, d’êtres humains et le blanchissement d’argent.

« C’est donc important de lutter ensemble pour avoir un environnement sécurisé à travers une approche commune et à une vision partagée », en soulignant également que c’est dans cette dynamique que les deux organisations ont tenu leur premier sommet conjoint le 25 juin 2013 à Yaoundé (Cameroun) et qui avait adopté la Déclaration sur la sûreté et la sécurité maritimes dans le Golfe de Guinée.

Cette Déclaration a permis, selon ses initiateurs, de lancer le « Processus de Yaoundé » destiné à doter l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest de cadres juridiques et opérationnels, et d’une architecture effective de sécurité maritime, interconnectée et coordonnée par le Centre régional de coordination basé à Yaoundé.

De l’avis du chef de l’État togolais, les frontières ne doivent pas constituer un obstacle à la coopération sécuritaire.

Pour Mohamed Ibn Chambas, représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU, les deux organisations sous-régionales ont trouvé en 2013 au Cameroun, une solution à la piraterie maritime et que le présent sommet est tant attendu car, réunissant 26 États, soit la moitié de l’Afrique sur la paix et la sécurité.

« L’ONU se tient disposée à appuyer la stratégie régionale de stabilisation du bassin du Lac Tchad. J’insiste alors sur la nécessité de lutter ensemble pour vaincre le fléau du terrorisme », a dit M. Chambas.

Durant les travaux, les pays de la CEEAC-CEDEAO vont axer essentiellement la réflexion sur l’examen de la situation sécuritaire et l’adoption d’une déclaration définissant une approche commune sur la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent dans ces deux espaces sous-régionaux.

Lors d’une session à huis clos, les dirigeants de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Ouest devront examiner le rapport de la réunion des ministres des États membres de la CEEAC et de la CEDEAO sur la paix, la sécurité, la stabilité et le lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.

Ils auront également à adopter une Déclaration sur la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest.