La visite du président français Emmanuel Macron à Abidjan a été l’occasion solennelle saisie par le président ivoirien, Alassane Ouattara pour annoncer la fin du franc CFA qui sera remplacé par l’ECO.
Ainsi le cordon ombilical de la cogérance du CFA entre la France et les 8 pays membres de la BCEAO (Côte d’Ivoire, Sénégal, Mali, Niger, Burkina, Bénin, Togo et Guinée-Bissau) est coupé.
Les réserves de change ne sont plus centralisées par la France. Et, l’obligation de verser 50% des réserves de change disparait.
Il s’y ajoute que la France se retire des instances de gestion du franc CFA et n’a plus ni représentant à la BCEAO (Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest), ni à la commission bancaire et au conseil politique monétaire.
La parité reste fixe avec l’euro, et la France sera garante du paiement des importations des pays concernés si, d’aventure, il y avait incapacité, pour l’un des pays, de payer.
L’évolution actée ce jour est rendue nécessaire par le projet de création de la monnaie unique de la CEDEAO, l’ECO devient ainsi, le socle de ce projet en gestation. La décision des pays membres de la BCEAO est à la fois courageuse et réaliste.
En effet elle renforce la souveraineté des États tout en préservant la fiabilité de la nouvelle monnaie communautaire, l’ECO. La parité fixe avec l’EURO renforce la confiance des peuples et des partenaires économiques. La convertibilité est garantie.
Les principales critiques adressées au CFA sont battues en brèche. Du reste les performances économiques des pays leaders de la BECEAO que sont la Côte d’Ivoire et le Sénégal, dans l’ordre, prouvent que le CFA est facteur de croissance et non l’inverse. Ces deux pays sont dans le peloton de tête mondial des pays ayant le plus fort taux de croissance.