Le coordinateur de l’ONU pour les affaires humanitaires dans les territoires palestiniens, Jamie McGoldrick.

Il y a un an, jour pour jour, l’armée d’occupation israélienne avait ouvert le feu sur les manifestants pacifistes le long de la barrière israélienne hermétique et lourdement gardée qui enferme la bande de Gaza. Samedi, des milliers de Palestiniens comptent se rassembler de nouveau au même endroit en mémoire de leurs « martyres ».

Au moment où les appels à manifester se font de plus en plus entendre du côté palestinien, l’armée israélienne est déjà en alerte depuis quelques jours. Selon plusieurs sources, l’armée de l’occupation compte barrer la route aux manifestants palestiniens devant manifester samedi pour marquer le premier anniversaire des « Marches du retour ». Les organisateurs de la manifestation ont appelé à laisser tomber toute autre activité samedi. Ismaïl Haniyeh, le chef du mouvement de Hamas au pouvoir depuis 2007 dans l’enclave coincée entre Israël, l’Égypte et la Méditerranée, parle d’une mobilisation d’un million de personnes pour Samedi. Le responsable n’a pas omis de rappeler le caractère pacifique de la manifestation.

L’ONU a appelé à éviter une effusion de sang.

À la veille des manifestations, le coordinateur de l’ONU pour les affaires humanitaires dans les territoires palestiniens, Jamie McGoldrick, a estimé que « la priorité est de préserver les vies et chacun doit agir en ce sens ». Palestiniens et défenseurs des Droits humains accusent Israël d’usage excessif de la force. Israël dit ne faire que défendre sa frontière. Dans un communiqué, M. McGoldrick a appelé aussi le Hamas à empêcher toute violence, exprimant son inquiétude pour les enfants. Environ 40 d’entre eux ont été tués depuis un an, selon l’Unicef.

Depuis le 30 mars 2018, des milliers de Gazaouis participent toutes les semaines à ces manifestations, souvent accompagnées de violences. Ils réclament outre la levée du blocus le droit de revenir sur les terres qu’eux-mêmes ou leurs parents ont fuies ou dont ils ont été chassés à la création d’Israël en 1948. Au moins 258 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens, la grande majorité le long de la frontière, depuis cette date. Deux soldats israéliens ont péri.