Les terroristes radicaux somaliens Shebab ont revendiqué mardi une attaque terroriste à Nairobi. Un commando terroriste a été à l’origine de l’attaque d’un complexe regroupant un hôtel et des bureaux, où une forte explosion a été suivie pendant plus d’une heure de tirs nourris.
L’explosion s’est produite vers 15H30 (12H30 GMT) dans ce complexe appelé DusitD2 et situé dans un quartier verdoyant de la capitale kényane mêlant habitations et immeubles de bureaux. Des logements universitaires se trouvent également à proximité.
La brigade anti-terroriste était sur place, venue à bord d’un véhicule blindé, a constaté une journaliste de l’AFP. Une équipe de déminage a par ailleurs fait exploser le véhicule à bord duquel le commando est arrivé sur place, selon la même source.
Au moins quinze personnes sont mortes des suites de cette attaque, selon un bilan provisoire.
Les terroristes Shebab, dans un court message posté par leur agence de presse Shahada, ont revendiqué la responsabilité de cette attaque dont le modus operandi ressemble à celui qu’ils utilisent fréquemment à Mogadiscio: une bombe explose et dans la foulée, un commando pénètre dans l’établissement visé.
Le Kenya a déjà été la cible d’attentats jihadistes de grande ampleur. Le 7 août 1998, un attentat, revendiqué par Al-Qaïda, contre l’ambassade américaine à Nairobi avait fait 213 morts et 5.000 blessés.
Depuis l’entrée en octobre 2011 de l’armée kényane en Somalie pour combattre les Shebab, affiliés à Al-Qaïda, le pays a été durement touché. Le 21 septembre 2013, un commando terroriste avait pris d’assaut le centre commercial Westgate à Nairobi avant d’être éliminé après 80 heures de siège, faisant 67 morts. Le 2 avril 2015, un commando avait abattu de sang froid 148 personnes dans l’université de Garissa (est), pour la plupart des étudiants.
Chassés de Mogadiscio en 2011, les Shebab ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils.
Cette attaque intervient trois ans jours pour jour après celle de la base kényane de l’Amisom d’El Adde, dans le sud de la Somalie. Les Shebab, vidéo à l’appui, avaient revendiqué avoir tué près de 200 militaires kényans.