Au moins six soldats ont été tués jeudi dans l’explosion d’un engin improvisé dans l’Est, au lendemain de la mort d’un gendarme dans le Nord. Longtemps préservé, le Burkina, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d’attaques terroristes régulières depuis le premier trimestre 2015.
Les forces de sécurité du Burkina Faso ont de nouveau été la cible d’attaques sanglantes. Un véhicule militaire a sauté sur un engin explosif artisanal entre Gayéri et Foutouri (est). L’explosion de l’engin improvisé, au passage du véhicule de l’armée de terre, a occasionné la mort de six soldats. Ce bilan a été confirmé par des sources sécuritaires citées par la presse internationale.
Les explosions meurtrières d’engins improvisés se sont multipliées et ont coûté la vie depuis le mois d’août à 29 personnes, selon un décompte de l’AFP.
Mercredi soir, un gendarme a été tué et un autre blessé à la jambe dans « une attaque de grande envergure perpétrée par un grand groupe de terroristes lourdement armés », à Inata, localité minière dans le nord du pays, a indiqué le ministère de la Sécurité dans un communiqué.
C’est dans cette ville d’Inata que trois gendarmes avaient été tués le 23 septembre, lors d’affrontements liés à l’enlèvement de trois personnes travaillant dans la mine d’or, dont un Indien et un Sud-Africain.
Depuis 2015, le Nord et l’Est sont particulièrement touchés par les attaques terroristes et Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises. Selon un bilan officiel établi mi-septembre, les attaques islamistes ont fait 118 morts : 70 civils et 48 membres des services de sécurité.