Les deux frères ennemis sud-soudanais ont accepté, sous la pression de la communauté internationale et de leurs voisins, de signer un nouvel accord de paix ambitieux.
Une période de pré-transition de 8 mois est décidée qui sera suivie d’une transition de 3 ans, avant l’organisation d’élections. Auparavant le cessez-le-feu devrait être appliqué, les prisonniers politiques libérés, les frontières des futurs États fédéraux délimités et Riek Machar revenu à Juba.
Ce sont des travaux d’Hercule politiques pour des leaders discrédités qui se comportent en chefs de gangs, assoiffés de prébendes et corrompus jusqu’à l’os. Ce nouvel accord laisse sceptique car ceux qui sont censés le mettre en œuvre ne sont ni sincères ni crédibles. La paix dans leur pays ne les intéressent pas.
C’est pour quoi la communauté internationale, dans ce cas précis -caricatural- doit user du « droit d’ingérence » pour sauver le peuple sud-soudanais pris en otage par des individus au comportement maffieux.
Les actions délictueuses de Kiir et Machar, et de leurs affidés sont bien connus et les preuves sont nombreuses. C’est la CPI qui doit donner le la et entamer des enquêtes sur l’argent détourné et les crimes perpétrés.
La guerre fratricide entre Machar et Kiir est doublée d’une lutte inter-ethnique qui est toujours un raccourci politique lamentable pour des dirigeants drogués de pouvoir et des biens qu’il permet de dérober.
Salva Kiir et Riek Machar sont une honte pour l’Afrique et doivent rendre compte à leur peuple dont ils font couler le sang par cupidité. La paix au Sud-Soudan ne sera jamais réalité tant que ces deux là en seront les protagonistes obligés.
Ce fut naguère le cas de l’Angola où l’élimination de Jonas Savimbi avait fini par réduire l’UNITA à sa plus simple expression et permettre au MPLA de gouverner sans partage. Avec une mainmise totale sur les richesses du pays.
Il y bien d’autres exemples sur le continent africain où, comme ailleurs la révolution a toujours mangé ses enfants. Toutefois le cas sud-soudanais est caractérisé par un cynisme rare.
Ce pays très pauvre et potentiellement riche de son pétrole est un champ de ruines imposé par ses « propres libérateurs ». C’est révoltant !
Si deux personnes méritent de se retrouver à la CPI, ce sont bien Kiir et Machar. Dans 8 mois, on verra bien mais, la déception risque bien d’être au rendez-vous, une fois encore.