Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), relevant de la Direction générale de surveillance du territoire national du Maroc, a procédé ce jeudi au démantèlement d’une cellule terroriste composée de 8 personnes, âgées de 21 à 31 ans. La vigilance des autorités ont permis de nouveau au Royaume d’éviter une attaque sanglante.
Fusil de chasse, des cartouches, des armes blanches, des uniformes paramilitaires et de plusieurs équipements électroniques et écrits qui font l’apologie de l’État Islamique. C’est ce que viennent de découvrir les membres du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) entre les mains d’une nouvelle cellule terroriste démantelée aujourd’hui sur le territoire marocain. Selon le ministère marocain de l’Intérieur, 8 personnes ont été interpelées lors de cette opération. Les mis en cause seront déférés devant la justice aussitôt terminée l’enquête menée sous la supervision du parquet compétent.
Une Allégeance à DAECH
Selon les premiers éléments de l’enquête menée par la Police marocaine, les mis en cause cherchaient à se procurer les matières premières pour la fabrication de charges et de ceintures explosives dans le but de perpétrer des opérations terroristes d’envergure visant des sites sensibles dans plusieurs villes du Royaume, en application de l’agenda subversif de l’organisation dite « État Islamique ».
Un communiqué du ministère de l’Intérieur a affirmé ce matin que « l’enquête a révélé que les membres de cette cellule comptaient éliminer un de leurs connaissances après avoir douté de son allégeance à DAECH et son adoption d’une approche contraire à celle prônée par cette organisation terroriste ». Imprégnées des idées extrémistes et des méthodes sanguinaires du groupement terroriste, les individus ont été interpellés dans les villes d’Oued Zem et de Tanger, toujours selon la même source.
Un FBI à la marocaine.
Service de sécurité aussi populaire qu’efficace, le BCIJ a vu le jour en mars 2015. Affilié à la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), le service, sous l’autorité du très médiatisé Abdelhak Khiam, multiplie les coups de filet depuis sa création. Évitant au Maroc plusieurs opérations terroristes, les arrestations opérées par le service se comptent par plusieurs dizaines et pas qu’au Maroc. En effet, l’efficacité de ce département lui a permis de collaborer sur plusieurs affaires notamment en Europe.
En octobre dernier, les hommes d’Abdelhak Khiam avait saisi 2,5 tonnes de cocaïne et interpellé 10 individus soupçonnés d’être impliqués dans un réseau criminel de trafic international de drogue dans une opération considérée comme la plus grande de l’histoire du Royaume. Estimée à une valeur de plus de 2 milliards de dollars, la cocaïne saisie était dissimulée dans une ferme près de Oued Cherrat, dans la province de Bouznika, en plus d’une autre quantité saisie à Nador et à Skhirat.