Neuf soldats maliens de la force du G5 Sahel ont été tués vendredi dans l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule.

Neuf soldats maliens de la force du G5 Sahel ont été tués vendredi dans l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule dans le centre du Mali. L’armée malienne accuse les terroristes qu auraient posé cette mine.

« Dans la matinée du vendredi 1er mars 2019, un véhicule de la compagnie FAMA (les forces armées maliennes) du G5-Sahel a sauté sur un engin explosif improvisé à Boulkessy, dans la région de Mopti », a indiqué l’armée malienne. Le bilan est de 9 militaires FAMA qui ont trouvé la mort.

La localité de Boulkessy où sont morts vendredi les neuf soldats maliens est située à la frontière avec le Burkina Faso. L’attaque aurait également fait des blessés dont l’état nécessite des soins urgents.

« Ce sont les terroristes qui ont posé les mines sur le passage des militaires. Ils sont les vrais ennemis de la paix et l’État doit tout faire pour les mettre hors d’état de nuire », a pour sa part affirmé un élu local, cité par l’AFP.

Le lieu de l’incident est proche du site où 17 civils maliens ont été tués mardi dans l’explosion d’un cadavre piégé. Des hommes qui manipulaient le cadavre d’un proche ont été tués par l’explosion d’engins enfouis dans le corps, dans la commune de Diankabou (centre), selon des sources militaire et locale.

« Le fait de piéger un cadavre dans le but de causer des victimes additionnelles est indigne et constitue un crime grave. Les auteurs d’une telle ignominie doivent être jugés et condamnés », a réagi jeudi le chef de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), Mahamat Saleh Annadif.

Selon la Minusma, au moins 10 personnes avaient été tuées et deux autres blessées, tous des hommes de la communauté dogon.

Pour rappel, les cinq pays membres du G5 sont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Créée en 2014 notamment avec le soutien de la France, la force G5 Sahel, qui a eu du mal à trouver son financement, compte pour le moment 4.000 hommes pour un objectif d’un peu plus de 5.000 à terme. Son commandant est le général mauritanien Hanena Ould Sidi.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes islamistes liés à Al-Qaïda. Ils en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit.

Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger. Ces attaques se mêlent souvent à des conflits intercommunautaires, qui ont fait plus de 500 morts parmi les civils dans le centre du Mali en 2018, selon l’ONU.