L’ONU et l’Union africaine (UA) tentent de mobiliser autour de l’accord de paix. Les deux organisations ont appelé au début d’une visite conjointe en Centrafrique, à une « mobilisation de tous pour avancer rapidement dans la mise en œuvre de l’accord » de paix signé début février 2019.
« Le maitre mot est la mobilisation de tous pour avancer rapidement dans la mise en œuvre de l’accord », a déclaré le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, à son arrivée dimanche à Bangui.
Accompagné du commissaire à la Paix et la sécurité de l’UA, Smaïl Chergui, Jean-Pierre Lacroix est en visite durant quatre jours en Centrafrique. Les deux hommes se sont rendus lundi à Bambari, ville du centre du pays, théâtre de nombreux combats depuis le début de l’année.
Une réunion du Groupe international de soutien à la Centrafrique doit avoir lieu mercredi à Bangui, à laquelle prendra également part le directeur Afrique de l’Union européenne (UE), Koen Vervaeke.
Pour rappel, un accord de paix dit de Khartoum, a été signé début février 2019 à Bangui entre les 14 groupes armés et les autorités. Préparé depuis 2017 par l’UA, il est le 8ème accord signé depuis le début de la crise en 2013.
Un nouveau gouvernement a été nommé à la suite de cet accord, puis remanié après désaccord des groupes armés. Si la dernière équipe gouvernementale en date reste largement acquise aux fidèles du président Faustin-Archange Touadéra, de nombreux représentants de groupes armés, dont certains chefs cités dans des rapports d’ONG pour des exactions, ont été nommés à des responsabilités.
Malgré cela, plusieurs affrontements ont eu lieu dans le pays depuis la signature de l’accord. Début avril, l’ONU a lancé une opération militaire d’envergure contre un groupe armé de l’ouest du pays. Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par la guerre, qui a forcé près d’un quart des 4,5 millions d’habitants à fuir leur domicile.