Ibrahim Yacouba, ministre des Affaires étrangères nigériennes, contraint à la démission.

Le ministre nigérien des Affaires étrangères, Ibrahim Yacouba, a remis hier sa démission au Premier ministre Brigi Rafini. L’ancien candidat à la présidentielle a annoncé que son parti se retirait également de la majorité présidentielle.

Le parti d’Ibrahim Yacouba, le MPN-Kiishin Kassa, avait pris position il y a quelques semaines contre la réforme du code électoral. La formation du ministre des Affaires étrangères avait considéré que le nouveau texte n’était pas de nature à garantir des « élections libres et transparentes ». Dès lors, les jours d’Ibrahim Yacouba au gouvernement étaient comptés.

Mercredi 11 avril, le Premier ministre Brigi Rafini lui a signifié que le président de la République avait demandé sa démission. « J’ai sur place, rédigé et remis ma lettre de démission, dans laquelle j’ai aussi annoncé que notre parti se retire de la majorité présidentielle », a affirmé le désormais ex-ministre sur son compte Twitter.

Ministre des Transports entre 2012 et 2013, Ibrahim Yacouba qui fut Directeur de cabinet du président de la république était considéré à bien des égards comme le dauphin naturel de ce dernier, dont il était très proche. Cette position lui a valu quelques inimités au sein du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS) qu’il avait intégré à l’accession de Issoufou Mahamadou au pouvoir. Il fut même exclu de ce parti, le 23 août 2015.

Avec le MPN, qu’il crée après cet épisode, il se hissera à la quatrième place, lors des élections générales de 2016 et choisira, contre toute attente, de soutenir les actions du président Issoufou, dans le cadre de la Mouvance pour la renaissance du Niger (MRN).

Au final, sa démission était prévisible, au vu des positions de plus en plus critiques du parti, à l’endroit des actions du gouvernement. Lors de sa dernière sortie médiatique, le 3 avril dernier, le MPN avait critiqué le nouveau code électoral, au motif qu’il n’était pas de nature à assurer des élections libres et transparentes au Niger.