Le mini-sommet du Caire de l’Union africaine s’est tenu ce mardi dans la capitale égyptienne. Plusieurs chefs d’État africains voisins du Soudan ont pris part à cette rencontre d’urgence au sommet, aux côtés du Président en exercice Abdel Fattah Al-Sissi et en présence du Président de la Commission de l’Organisation continentale, Moussa Faki. L’Ultimatum de 15 jours qui devait prendre fin le 28 avril est prorogé pour 3 mois.
Les rideaux sont tombés sur le mini-sommet du Caire qui a réuni ce mardi plusieurs chefs d’État et de Gouvernements du Continent autour du Président de l’Union africaine, Abdel Fattah Al-Sissi, assisté du Président de la Commission de l’UA Moussa Faki.
Il s’agit des présidents : Idriss Déby (Tchad), Ismaïl Omar Guélleh (Djibouti), Paul Kagame (Rwanda), Denis Sassou-Nguesso (Congo), Mohamed Abdullahi Mohamed (Somalie) et Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud). Pour rappel, l’Union africaine avait donné mi-avril un ultimatum de 15 jours au Comité militaire de Transition pour remettre le pouvoir aux civils, sous peine d’une suspension de l’organisation continentale. Ce délai courait jusqu’au 28 avril prochain.
À l’issue du Mini-sommet, l’UA a décidé de proroger l’ultimatum de 3 mois supplémentaires “pour permettre aux Comité militaire de Transition de préparer la remise du pouvoir aux civils et d’éviter que le Soudan ne bascule dans l’anarchie“, précise l’Ambassadeur Bassam Radhi, Porte-parole du de la Présidence de la république arabe d’Égypte.
Il a par ailleurs, ajouté que “le président Al-Sissi et ses collègues africains ont exhorté la communauté internationale à soutenir en dons, le peuple soudanais durant cette délicate période de transition“. L’Ambassadeur a également précisé que “le Président Al-Sissi a évoqué la récente expérience égyptienne en la matière“. Cette phrase a fait dire aux manifestants soudanais qu’Al-Sissi “veut dupliquer le modèle égyptien au Soudan, alors que les deux contextes sont totalement différents“.
Comme Afrique Confidentielle le soulignait hier, “Al-Sissi est soupçonné de vouloir protéger ses propres intérêts en tan t que président de l’Égypte au détriment du peuple soudanais“. Sur le terrain, le sit-in se poursuit devant le QG de l’Armée et les manifestants continuent de réclamer le transfert immédiat du pouvoir aux civils en rejetant “le cocktail que propose le CMT qui cherche à maintenir au pouvoir, des hommes qui ont participé à la commission des crimes d’Al-Bachir”.
L’Union africaine, sous la houlette du Président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, parviendra-t-elle à faire passer la pilule des 3 trois mois de transition militaire, face aux exigences prégnantes du peuple soudanais, qui veut se débarrasser le plus rapidement possible du général Burhane et son équipe ?