Une session extraordinaire du Parlement de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale (CEMAC) s’est ouverte mardi dans la capitale tchadienne, N’Djamena. La session qui dure jusqu’au 11 avril a pour objectif, entre autres, d’examiner et adopter le projet du budget de la communauté.
Pendant huit jours, les parlementaires membres de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale CEMAC, vont débattre à N’Djamena au Tchad des différentes possibilités de développement économique dans la région. Sur leur ordre du jour figure également le point de l’examen et de l’adoption du budget de la communauté qui connait cette année une baisse considérable comparé à l’année passée.
Une première réunion loin de Malabo
C’est la première fois que les membres du parlement de la CEMAC se donnent rendez-vous loin du siège du parlement à Malabo en Guinée-Équatoriale depuis sa création en 2010. La nouvelle décision a été justifié par plusieurs hauts responsables de la communauté par le leadership tchadien dans cette sous-région de l’Afrique. « D’abord parce que le Tchad est l’un des six pays membres de la CEMAC. Ensuite, son président est également le président en exercice de l’institution. À ce titre, il s’est beaucoup investi pour la cause de notre espace et nous aimerions lui rendre un hommage mérité à cette occasion » a déclaré l’un de ces cadres à la presse.
Délocalisation dans le désaccord
En marge de cette session extraordinaire du parlement sous-régional, le président de la Commission de la CEMAC, Daniel Ona Ondo, a présidé une réunion de mise au point avec le reste des membres de la communauté. L’un des objectifs de cette rencontre était la finalisation du point relatif à l’installation provisoire de la Commission à Malabo, en Guinée-Équatoriale. Pour le responsable, la situation d’errance fragilise le fonctionnement de la Commission. Un point qui ne plait pas aux centrafricains. Boycottant plusieurs rencontres de la communauté, les responsables de Bangui estiment qu’il est temps que la Commission revienne à son siège dans la capitale du Centre-Afrique.
Un budget en baisse
Les parlementaires de la CEMAC vont devoir suivre la décision de la Commission prise en janvier dernier. En effet le budget de la CEMAC est en recul et la commission va devoir serrer la ceinture. Une baisse de 10 à 15% du budget est prévue par rapport au montant fixé pour l’année 2017. Marqués par la crise pétrolière de ces dernières années, les pays de la sous-région ont dû se fixer d’autres priorités économiques. Selon les chiffres disponibles, la commission va devoir gérer un budget ne dépassant pas les 100 milliards de francs CFA au lieu de 115 milliards l’année dernière.