Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, lors d’un point de presse avec le Président centrafricain Faustin Archange Touadéra.

La médiation pour une paix en Centrafrique relève de l’Union africaine, selon le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra. Ce dernier se prononçait lors d’une réunion en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies. L’implication récente de la Russie dans des pourparlers avec des groupes armés n’avait qu’un but de « facilitation », a estimé le président.

« Nous sommes en train de travailler pour un prochain dialogue avec les groupes armés pour rechercher la paix et la réconciliation », a précisé le président centrafricain.

La Centrafrique, que se partagent des groupes armés, est embourbée dans un conflit meurtrier depuis six ans qui a déplacé plus d’un quart de ses 4,5 millions d’habitants.

Fin août, Moscou avait réuni chez son allié soudanais, à Khartoum, quatre des principaux groupes armés pour y signer une « déclaration d’entente ».

Selon des observateurs, cette médiation parallèle a « agacé » les partenaires de la RCA et a été clairement rejetée par la France.

« Dans le cas de la réunion à Khartoum, la Russie n’a joué qu’un rôle de facilitation, tout au moins en matière de logistique », a assuré M. Touadéra, rappelant que son gouvernement n’était pas présent.

Lors de la réunion, à huis clos, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a demandé que « la coopération entre l’Union africaine, l’Organisation des Nations unies, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale et tous les autres partenaires, y compris les membres du Conseil de sécurité actifs dans le pays, (soit) resserrée », selon un communiqué de ses services, relayée par la presse internationale.