Les opposants congolais ont décidé de présenter un candidat unique aux élections présidentielles du 23 décembre en la personne de Martin Fayulu.
C’est un événement sans précédent qui témoigne de la prise de conscience des « leaders de premier plan comme Jean Pierre Bemba, Moise Katumbi et Félix Tshisekedi » de l’impératif, pour eux de s’unir pour imposer l’alternance en R.D.Congo.
En effet, les deux premiers ont été écartés de la course par des manœuvres lamentables (Katumbi a été interdit de rentrer en RD Congo et Bemba de se présenter).
Celui dont il faudrait saluer le courage politique exceptionnel est Tshisekedi qui, lui tout en étant « qualifié » pour participer à la présidentielle, a préféré jouer la carte de l’unité. Et s’est soumis au verdict du choix démocratique fait à Genève hier. Il en est de même pour Vital Kamerhe qui en a fait de même.
Ainsi, après de longues négociations politiques, un accord réaliste a été ficelé et a permis l’élection démocratique de Martin Fayulu en tant que candidat de l’ensemble de l’opposition.
L’homme est respecté par ses pairs pour n’avoir jamais transigé avec Joseph Kabila qui essaie de maintenir son régime au pouvoir, par « substitution de candidature », lui, étant empêché de compétir par la Constitution, après deux mandats consécutifs.
Les opposants congolais qui ont mis en place la coalition : « LAMUKA »(Réveille-toi) donne une leçon de réalisme politique aux autres politiciens africains dont le culte névrotique de l’égo résume l’engagement politique. Si on veut vraiment l’alternance, il faut s’en donner les moyens en acceptant des sacrifices personnels.
Il est vrai que Bemba et Katumbi qui étaient déjà hors jeu ont tout à gagner dans cette opération qui, si elle permet la victoire de Fayulu, va mettre le pays sur les rails de la démocratie.
Pour qu’enfin, la RD Congo puisse se mettre au travail et développer l’exceptionnel potentiel économique qui est le sien. Une RD Congo libérée des pesanteurs politiciennes qui l’empêchent de décoller serait une locomotive puissante pour toute l’Afrique centrale et au-delà.
Les enjeux de l’élection présidentielle congolaise dépassent ce pays-continent dont les richesses minières sont fabuleuses. L’avenir de l’Afrique se joue en RD Congo.
« Lamuka » devrait devenir un mot d’ordre dans toute l’Afrique où des politiciens drogués aux « fake news » et aux « infox » continuent de sévir.