La Lucha a manifesté hier, pour le retrait des machine à voter pour les prochaines présidentielles.

Des militants de Lucha (Lutte pour le changement) ont été dispersés ou interpellés lundi lors des manifestations contre la « machine à voter » en République démocratique du Congo. Les manifestations ont eu lieu devant le siège de la commission électorale (Céni).

Ces interpellations interviennent à moins de quatre mois de la présidentielle qui doit élire le successeur du président Joseph Kabila. Lucha avait appelé à des marches pour exiger l’abandon des “machines à voter”. Ces machines, qui servent à choisir les candidats et à imprimer les bulletins de vote, sont au cœur d’une controverse entre la Céni et l’opposition. Jeudi, la Céni avait dénoncé un “débat politique” et des “intoxications” au sujet des machines à voter et du fichier.

Les manifestations ont concerné plusieurs autres villes en RDC. À Goma, capitale du Nord-Kivu (est), une manifestation de Lucha a violemment été dispersée par les forces de l’ordre. Plusieurs militants ont été bastonnés et d’autres interpellés, selon un correspondant de l’AFP.

À Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu (est), 17 militants ont été interpellés pendant une heure, selon le mouvement. “Nous avons été brutalisés, tabassés, torturés. Deux d’entre nous sont grièvement blessés et d’autres ont des égratignures, d’autres ont perdu de l’argent et leurs téléphones portables“, a déclaré à l’AFP la militante Judith Maroy.

Des interpellations ont eu lieu également ailleurs: 18 à Mbandaka (nord-ouest), deux à Lubumbashi (sud-est), sept à Tshikapa et six à Mbuji-Mayi (centre). Une marche a été dispersée à Kisangani.