Rémy Dandjinou, le porte-parole du gouvernement rassure que tous les engagements seront respectés.

Des syndicats et militants de la société civile ont manifesté pour dénoncer la récurrence des attaques terroristes dans les régions frontalières du pays. Rien que durant le mois d’août, le Burkina a enregistré plus de dix attaques qui ont fait au moins 40 morts et une dizaine de blessés.

Au cours des manifestations organisées à travers le pays, les manifestants ont accusé le gouvernement de ne pas tenir ses engagements vis-à-vis des travailleurs. Les militants des mouvements syndicaux et de la société civile appellent les autorités à trouver des solutions immédiates.

Selon la BBC, les manifestants pointent le manque de dialogue avec les partenaires sociaux, le non-respect des engagements à leur endroit et surtout l’inexistence selon eux d’un plan pour les déplacés internes du fait de l’insécurité.

Tous les engagements seront respectés et des efforts sont faits pour sécuriser les populations, a assuré Rémy Dandjinou, le porte-parole du gouvernement, cité par la BBC.

Le Burkina a connu une vague de violence sans précédent durant le mois d’août 2019, notamment avec l’attaque terroriste d’une base militaire burkinabè au Nord qui avait fait plus de 24 morts. Une attaque qui avait conduit l’opposition à réclamer la démission du gouvernement.

Jusque-là, la plus grave attaque terroriste perpétrée contre l’armée burkinabé avait fait 12 morts à Nassoumbou, dans la même province du Soum, en décembre 2016. Une quarantaine d’assaillants, là aussi à bord de pick-up et de motos, avaient attaqué un poste militaire situé à une trentaine de kilomètres du Mali.

L’armée burkinabè avait aussi subi un revers sans précédent en mars 2018, quand une attaque terroriste avait dévasté son état-major général, en plein centre de la capitale Ouagadougou, faisant huit morts.