Adama Barrow et Macky Sall ont tenu leur premier conseil présidentiel, à Banjul.

Les présidents sénégalais et gambien se retrouvent à Banjul pour un sommet institué depuis le départ du dictateur Yaya Jammeh et le retour de la démocratie en Gambie.
Ces retrouvailles au plus haut niveau permettent de faire le point sur la coopération bilatérale et de raffermir les relations entre les deux pays plus unis que jamais.

Le président Macky Sall a joué un rôle majeur pour débarrasser la Gambie d’un tyran sanguinaire dont les crimes abominables se déclinent en plusieurs charniers découverts depuis sa fuite. Le successeur Barrow est confronté à de nombreuses difficultés car Jammeh a ruiné le pays en pillant ses ressources.

Sur tous les plans, le gouvernement de Banjul doit faire face et répondre aux aspirations des populations et, pour ce faire, a besoin de l’aide du Sénégal, pays dans lequel la Gambie est presque totalement enclavée.

Les travaux du pont sur le fleuve Gambie avancent à grands pas et cette réalisation exceptionnelle va booster le développement économique des deux pays. La circulation des biens et des personnes sera fluidifiée.

Pour le Sénégal, la région sud de Casamance va être plus accessible et c’est un rêve qui se réalise. Désormais l’intégration économique va faire un bond de géant et le commerce, non seulement entre les deux pays, mais aussi avec la Guinée-Bissau et la Guinée-Conakry sera impacté positivement.

Une nouvelle ère s’ouvre en Sénégambie et ce sont les présidents Sall et Barrow qui l’inaugurent. 
Évidemment, les discussions entre les deux chefs d’État ne seront pas seulement économiques. Les questions politiques et de sécurité y occuperont une place importante.

La tuerie de la forêt de Bofa(plusieurs coupeurs de bois y avaient été assassinés) continuent d’entretenir la colère des populations. Cette activité illicite était très prisée par Jammeh qui s’y adonnait impunément. Ses complices sont toujours tapis dans l’ombre et doivent être démasqués et traduits en justice. De nombreuses arrestations ont déjà été opérées. La question de l’extradition de Jammeh doit être posée car ce criminel est coupable de crimes contre l’humanité imprescriptibles.

En Gambie, les victimes et les parents des personnes assassinées s’organisent pour faire pression sur la Guinée-Equatoriale pour qu’elle livre le dictateur à la justice internationale.
Dakar et Banjul pourraient appuyer leurs efforts jumelés avec ceux des ONG internationales.

La Gambie est certes libre ; mais elle a besoin de faire le deuil de toutes les personnes tuées pendant les heures sombres de la dictature.
Elle a donc besoin que Yaya Jammeh réponde de ses crimes.