Le président ivoirien Alassane Ouattara, convoque un sommet de la CEDEAO le 14 septembre à Ouagadougou.

Les pays membres de l’UEMOA (union monétaire et économique de l’Afrique de l’Ouest) réunis à Abidjan, n’ont pas abordé que les questions économiques et financières.

Ils ont aussi discuté des voies et moyens de combattre efficacement l’hydre terroriste qui sévit dans trois des pays membres que sont le Mali, le Niger et le Burkina.

Les attaques terroristes y sont quasi quotidiennes et d’une rare violence. Les victimes se comptent par milliers et la situation exige, de la part des chefs d’État, une réaction vigoureuse et décisive.

C’est pour quoi, le président Alassane Ouattara a pris le taureau par les cornes pour convoquer un sommet de la CEDEAO (communauté des économique des États de l’Afrique de l’Ouest) à Ouagadougou, le 14 septembre prochain. Il a souhaité associer le Tchad et le Cameroun à la mise sur pied d’une coalition d’envergure pour combattre les terroristes, partout où ils sèment mort et désolation.

À l’évidence le « G5 Sahel » (qui regroupe le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Burkina et le Tchad) ne suffit pas, comme il l’a fait remarquer. Et la gangrène qui s’étend, de jour en jour, lui donne raison.

En vérité, le président Ouattara sonne une nouvelle mobilisation pour prendre toute la mesure du fléau terroriste qui s’abat sur l’Afrique et menace sa sécurité, sa paix sociale et l’émergence économique qui s’y développe.

La force française « Barkhane » forte de 4500 hommes est à saluer car elle fait un travail remarquable pour aider les populations africaines et les États à lutter efficacement contre les terroristes.

Le sommet de la CEDEAO sera un grand moment de mobilisation diplomatique et politique qui permettra d’interpeller le reste du monde sur le danger planétaire que constitue l’implantation terroriste en Afrique, en général. Cela est important car les soutiens financiers internationaux ne sont pas au rendez-vous, comme on devrait s’y attendre. Il y a une sorte d’indifférence qui est nocive et qu’il faut dénoncer. Lutter contre les terroristes est une urgence mondiale, partout, sur tous les continents.

L’Afrique est entrain d’être ciblée par tous les mouvements, en perte de vitesse, délogés d’Irak et de Syrie, en déroute en Afghanistan et ailleurs, qui cherchent à s’y installer.

La Libye, la Somalie, le Soudan sont très menacés et, en Afrique de l’Ouest, du Sahel au Lac Tchad, du Nigeria au Cameroun, la violence est permanente et les victimes toujours plus nombreuses.

Il n’y a qu’une seule attitude à avoir : faire face et agir pour éradiquer la menace.
Il est heureux que la CEDEAO décide de prendre le leadership dans cette nouvelle offensive anti-terroriste.