Le Maroc a été salué pour sa stratégie de lutte antiterroriste par les États-Unis.

Stables économiquement, les pays du Maghreb excellent également dans la lutte antiterroriste. L’un d’eux en particulier sort du lot. Il s’agit du Maroc. Dans son rapport annuel sur le terrorisme dans le monde pour 2018, le département d’État américain vient de qualifier le Royaume d’« allié majeur non-Otan».

Les pays du Maghreb pionniers de la lutte antiterroriste

L’année 2018 a été marquée par une forte coopération sécuritaire entre les États-Unis et les pays du Maghreb. Une coopération mise en avant dans le rapport annuel sur le terrorisme dans le monde élaboré par le département d’État américain.

Les États-Unis ont salué d’ailleurs les résultats obtenus par les pays du Maghreb dans la lutte contre le terrorisme durant l’année 2018, mettant en exergue la coopération bilatérale avec ces États et notamment avec le Maroc qu’ils ont qualifié d’« allié majeur non-Otan ».

Plus en détails, le rapport salue les stratégies nationales de lutte antiterroristes au niveau du Maroc et de l’Algérie et souligne l’importance des progrès réalisés par la Tunisie en la matière. Ainsi, le rapport salue l’approche algérienne et les efforts déployés dans la lutte contre le terrorisme, soutenant qu’Alger demeure un partenaire important contre ce phénomène transnational.

« Les États-Unis et l’Algérie entretiennent une coopération étroite pour lutter contre le terrorisme et mènent un dialogue régulier pour discuter et coordonner les efforts de lutte contre le terrorisme, échanger des compétences et renforcer le partenariat existant contre ce fléau », peut-on lire sur le rapport du département d’État.

Le Maroc, un allié majeur

S’agissant du cas du Maroc, sa participation au Partenariat transsaharien de lutte contre le terrorisme (TSCTP), et sa coopération avec la Belgique, la France et l’Espagne, « pour contrecarrer les menaces terroristes en Europe », font de lui « un allié majeur non-Otan ». Et ce en plus du fait que Rabat « est un membre actif » de l’Alliance mondiale contre Daech, toujours selon le même rapport.

Par ailleurs, le rapport met en avant le combat du Maroc contre le terrorisme et rappelle que « les États-Unis et le Maroc entretiennent une excellente relation et de longue date » dans ce domaine. Ainsi, le département d’État confie que les forces de sécurité marocaines ont pris part à plusieurs programmes organisés par les États-Unis « en vue d’améliorer les capacités techniques et d’investigation, notamment les enquêtes financières, l’analyse du renseignement et la cybersécurité ».

Des bilans positifs

Dressant les bilans de la lutte antiterroriste au niveau des pays de la région, le département d’État américain affirme que dans le cas du Maroc les forces de sécurité ont, en coordination avec le ministère de l’Intérieur, ciblé et arrêté 71 personnes en 2018. « Elles ont également démantelé plus de 20 cellules terroristes qui prévoyaient d’attaquer diverses cibles, notamment des bâtiments publics, des personnalités et des sites touristiques » précise le rapport.

Du côté de l’Algérie, le rapport rappelle qu’en « en 2018, […] l’armée algérienne a instauré une série de mesures de sécurité renforcées le long de ses frontières, notamment des clôtures, des tours d’observation, des équipements de surveillance et des drones ». S’agissant de la Tunisie, le rapport met en avant les progrès réalisés par les autorités tunisiennes. Des avancées dues notamment au soutien reçu de la part de l’Allemagne et des États-Unis pour mener à bien l’installation d’équipements de surveillance électronique le long de sa frontière avec la Libye.