Le premier ministre burkinabè Christophe Dabiré a reconnu des « difficultés » dans la lutte contre le terrorisme. Ces difficultés sont liées, selon lui, à un « manque d’effectif » dans l’armée.
Christophe Dabiré l’a dit devant le parlement où il était jeudi pour un discours sur la situation de la nation. Le chef du gouvernement burkinabé promet le renforcement des effectifs militaires de son pays.
Selon lui la lutte contre le terrorisme qui endeuille le Burkina Faso est une lutte de longue haleine. Dans une déclaration à la BBC, le Premier ministre burkinabé a déclaré que les forces de sécurité ont été renforcées par le retour d’un bataillon burkinabé qui opérait au sein de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali). « Mais cela n’est pas suffisant. Il faudra former plus de militaires, ce qui prendra bien plus de temps », a-t-il dit.
Le Burkina est confronté à une multiplication des attaques de groupes terroristes qui ciblent régulièrement des responsables religieux, chrétiens et musulmans, principalement dans le Nord du pays où les chrétiens représentent environ 35% de la population, les musulmans 65%.
Rappelons que six personnes, dont le prêtre célébrant la messe, avaient été tuées dimanche lors d’une attaque, attribuée à des terroristes par les autorités, contre une église catholique à Dablo, commune de la province du Sanmatenga, également dans le nord du Burkina Faso. Et quatre autres catholiques ont été tués lundi lors d’une procession religieuse à Zimtenga, dans le nord du Burkina Faso.
Fin avril dernier, six autres personnes dont un pasteur, avaient été tuées dans l’attaque d’une église protestante à Silgadji, toujours dans le nord. Il s’agissait de la première attaque terroriste d’une église au Burkina depuis 2015.
Le Burkina Faso est confronté depuis quatre ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières, attribuées à des groupes terroristes, dont Ansarul Islam, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et l’organisation État islamique au grand Sahara (EIGS).
D’abord concentrées dans le Nord, ces attaques ont ensuite visé la capitale Ouagadougou et d’autres régions, notamment l’Est.