Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a appelé ses concitoyens à « faire preuve de solidarité » dans la lutte contre le terrorisme auquel est confronté le Burkina Faso depuis mars 2015.
Le président burkinabé se prononçait lors d’un discours radiotélévisé à la veille de la célébration du 58ème anniversaire de l’indépendance du Burkina Faso. « Face à cette guerre que nous imposent les forces rétrogrades et obscurantistes, il nous faut faire preuve de solidarité et plus que jamais nous rassembler autour de l’essentiel », a-t-il déclaré. « Rien et absolument rien ne doit remettre en cause notre vouloir vivre-ensemble dans le respect de nos différences et de notre diversité », a-t-il poursuivi.
Le président Kaboré a également rendu hommage à « nos braves soldats tombés sur le champ de bataille pour défendre l’honneur et la fierté de notre peuple ».
L’opposition politique et de nombreux acteurs de la société civile burkinabé ont réclamé l’éviction des ministres en charge de la défense et de la sécurité, pointant leur incapacité à enrayer les attaques terroristes.
Dans un sondage réalisé début décembre par le Centre de gouvernance démocratique, 79% des sondés ont indiqué ne pas être satisfaits de la manière dont la menace sécuritaire est gérée.
La menace terroriste a entrainé la fermeture de 600 écoles avec plus de 400.000 élèves privés de cours, essentiellement dans le nord et l’est, selon des ONG.
Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d’attaques terroristes régulières depuis le premier trimestre 2015, notamment dans le nord et l’est du pays. Selon un décompte de l’AFP, les attaques attribuées aux groupes Ansaroul Islam et à d’autres groupuscules, ont fait plus de 255 morts depuis 2015. Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises, avec un bilan total de près de 60 morts.