L’Union africaine a appelé à la tenue d’une conférence en juillet pour réunir les acteurs de la crise libyenne. L’UA a réclamé aussi la tenue d’élections présidentielles et législatives en octobre.
Pour Abdel Fattah Al-Sissi, l’Afrique a décidé d’« appuyer la Libye dans ses efforts pour sortir de la guerre et du terrorisme ». Le président égyptien a pris dimanche la tête de l’UA pour un mandat d’un an, succédant au président rwandais Paul Kagame. Al-Sissi a notamment insisté sur l’importance de trouver « des solutions africaines à des problèmes africains ».
L’organisation continentale veut en effet s’affirmer dans le dossier libyen. L’assemblée de l’UA a demandé lundi au président de la Commission de l’Union, Moussa Faki, de mener des efforts dans le but de convoquer à Addis-Abeba, en juillet 2019, une conférence internationale sur la réconciliation en Libye, sous les auspices de l’UA et de l’ONU. Il s’agit de l’une des décisions prises lors du Sommet de l’UA organisé dimanche et lundi dans la capitale éthiopienne.
L’assemblée a également demandé à la Commission de l’UA de prendre « toutes les mesures nécessaires », avec l’ONU et le gouvernement libyen, « pour l’organisation d’élections présidentielles et législatives en octobre 2019 ».
L’assemblée de l’UA a également entériné la création à Khartoum d’un centre opérationnel continental visant à combattre les “migrations irrégulières”, avec un accent placé notamment sur le trafic d’êtres humains.
Depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est plongée dans le chaos, avec une multitude de groupes armés et des forces politiques rivales. Ce pays est aujourd’hui profondément divisé avec, d’un côté, le gouvernement d’union nationale basé dans la capitale, Tripoli (nord-ouest), issu d’un processus onusien et internationalement reconnu. Et, de l’autre, un cabinet parallèle appuyé par l’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar, qui règne sur le Nord-Est et désormais sur une grande partie du Sud.