Soumaila Cissé, figure de l’opposition malienne dépose des recours.

18 sur 24 candidats qui ont participé à l’élection présidentielle ont dénoncé le « coup d’état électoral » du premier tour.

Ils ont décidé, dans la foulée, d’organiser un meeting mardi pour montrer leur détermination face au pouvoir.
Ils demandent la publication des résultats, bureau de vote par bureau de vote. Cette fronde complique davantage une situation déjà complexe avec les recours déposés qui doivent être examinés avant le deuxième tour fixé le 12 août. L’opposition est dans une course contre la montre qui risque d’être épuisante pour elle.

Mais la radicalisation pourrait aussi accoucher de périls graves pour le pays dans les griffes de l’insécurité et du terrorisme depuis de longues années maintenant. Le Mali est confronté à un défi politique majeur : ramener la confiance entre leaders pour qu’ils acceptent les résultats des élections. Pour la présidentielle, le mal est déjà fait.

Est-il possible de sauver les meubles ? Le pouvoir peut-il reculer ? Quel compromis pourrait permettre une éventuelle paix des braves ? Ces questions auraient-elles des réponses dans l’urgence qu’impose le contexte de l’entre deux tours ? Ce n’est pas évident !

Le pouvoir sera tenté par la fuite en avant pour respecter les échéances électorales quitte à pousser les opposants dans la rue. La manifestation de l’opposition mardi sera un indicateur grandeur nature, si on peut dire.

Les opposants qui sont vent debout comme Soumaila Cissé vont-ils faire basculer l’opinion publique en leur faveur ? Le pouvoir reprendra-t-il la main ?

À l’heure actuelle, une seule chose est certaine : la prolongation du premier tour est entrain d’être jouée avant le deuxième tour.

Et le jeu reste ouvert.