L’opposant congolais en exil Moïse Katumbi a récupéré son passeport auprès de l’ambassade de la République démocratique du Congo à Bruxelles.

L’opposant congolais en exil Moïse Katumbi a entamé des démarches pour récupérer son passeport congolais. Katumbi avait soutenu la candidature de Martin Fayulu à la présidentielle de décembre.

Katumbi a déposé sa demande à l’Ambassade de la RDC à Bruxelles pour entamer les démarches en vue de récupérer son passeport congolais, d’après son porte-parole, Olivier Kamitatu. Selon ce dernier, Katumbi a été « injustement privé de ce passeport jusque-là, il doit être rétabli dans ce droit élémentaire dont jouit tout citoyen congolais ».

Les autorités gouvernementales et judiciaires congolaises avaient accusé Moïse Katumbi « d’usurpation de la nationalité congolaise », pour avoir acquis la nationalité italienne. Ce qu’il a toujours nié. Selon la loi congolaise, tout Congolais qui opte pour la nationalité d’un autre pays cesse d’être considéré comme Congolais.

Mais, « à ce stade, aucune date pour le retour au pays n’a été arrêtée. Les conditions politiques et sécuritaires ne sont pas remplies », a souligné le porte-parole de Katumi. Pour rappel, Moïse Katumbi et un autre poids lourd de l’opposition, l’ancien vice-président Jean-Pierre Bemba, avaient soutenu la candidature de Martin Fayulu à la présidentielle de décembre contre Félix Tshisekedi et Emmanuel Ramazani, dauphin désigné par le président sortant Joseph Kabila.

Ex-allié de taille du président honoraire Joseph Kabila, l’ex gouverneur du Katanga Moïse Katumbi est passé en 2015 à l’opposition. Il a quitté la RDC en mai 2016 pour des raisons médicales en plein démêlés judiciaires.

Il a été condamné en son absence à trois ans de prison dans une affaire immobilière dont il conteste tout fondement. Les dirigeants du régime Kabila qui promettaient de l’arrêter à sa descente d’avion en RDC, le poursuivaient également dans une autre affaire de recrutement de mercenaires. Candidat déclaré à la présidentielle, il n’avait pu déposer son dossier de candidature, accusant les autorités de l’avoir empêché de passer la frontière pour le faire dans les délais.