L’opposant gabonais Jean Ping rompt le silence pour appeler au rassemblement.

L’opposant gabonais Jean Ping est sorti samedi de plusieurs mois de silence pour appeler au « rassemblement ». Il a appelé les Gabonais à mettre de côté les « petits calculs politiciens pour se rassembler ». Un discours prononcé alors que le chef de l’État, Ali Bongo, est hospitalisé à Riyad.

Il s’est toujours proclamé « président élu » deux ans après sa courte défaite face à Ali Bongo Ondimba. Mais aujourd’hui, Jean Ping semble réviser sa position. Disant vouloir parler « aux Gabonaises et aux Gabonais de tous bords, majorité et oppositions, société civile, croyants et athées », Jean Ping les a appelés à « transcender leurs clivages, placer la Nation au-dessus de nos intérêts particuliers, ethniques et claniques ».

Dans un discours à la Nation lu depuis sa résidence à Libreville, il a estimé que face « aux pires turbulences » de l’histoire du Gabon, « le devoir nous commande de mettre de côté les petits calculs politiciens pour se rassembler autour de l’idéal commun, le ciment qui fonde et instaure la Nation ».

Selon lui, « cet idéal a été clairement défini le 27 août 2016, lorsque vous m’avez majoritairement élu par les urnes, avec pour objectif fondamental de mettre les Gabonais à l’abri de la peur et du besoin ».

Les déclarations de Jean Ping interviennent dix jours après l’hospitalisation à Riyad du président Bongo à la suite d’un malaise, selon la présidence à Libreville, citée par la presse internationale. Depuis le 28 octobre, la présidence n’a plus communiqué sur l’état de santé du chef de l’État.

Rappelons que Jean Ping a contesté en 2016 les résultats donnant la victoire au président sortant Ali Bongo, au pouvoir depuis 2009, dont la proclamation avait donné lieu à des violences meurtrières lors de manifestations de ses partisans réprimées par les forces de l’ordre.

Jean Ping avait également appelé à boycotter les dernières élections législatives du 7 et du 27 octobre, largement remportées par le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir).