Ancien ministre délégué de la Justice, professeur d’université et avocat, Maurice Kamto a accepté sa désignation comme candidat par son parti, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).

L’opposant Maurice Kamto, ancien ministre de Paul Biya, a été choisi par son parti, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), pour en être le candidat lors de l’élection présidentielle prévue en octobre prochain.

Ancien ministre délégué de la Justice, professeur d’université et avocat, M. Kamto a accepté sa désignation comme candidat par son parti, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), réuni depuis vendredi en congrès.

Créé il y a cinq ans, après la démission de M. Kamto du gouvernement en 2011, le MRC, que préside M. Kamto, compte un député à l’Assemblée nationale et des conseillers municipaux dans plusieurs villes des régions de l’Ouest ou du Littoral.

Kamto rejoint Osih et Muna

Formation prônant le « social-libéralisme » économique et insistant sur la prise du pouvoir « par les urnes seulement », le MRC est souvent qualifié par la presse de parti d’opposition modéré.

Avec Maurice Kamto c’est donc un nouveau candidat à la présidentielle qui se déclare du côté de l’opposition. L’historique Chairman du Social Democratic Front (SDF), John Fru Ndi, avait créé la surprise en renonçant à se porter candidat pour passer la main à son cadet Joshua Osih, élu en février dernier pour représenter le premier parti d’opposition. L’avocat Akere Muna, initiateur du mouvement « Now » et ancien vice-président de l’ONG Transparency International, mène quant à lui une campagne depuis le mois d’octobre.

Situation humanitaire alarmante

Le scrutin, prévu pour octobre 2018, se prépare dans une atmosphère tendue. Ces élections « vont être un défi plus important que les précédentes », estime Hans De Marie Heungoup, chercheur au centre d’analyse International Crisis Group (ICG), du fait de la menace persistante de Boko Haram dans l’Extrême-Nord et des « troubles dans les régions anglophones » en proie à un conflit de basse intensité entre séparatistes anglophones et représentants du pouvoir central de Yaoundé.

Par ailleurs, l’Organisation des Nations unies (ONU) a récemment indiqué qu’il y aurait « des dizaines de milliers de déplacés internes » dans les régions anglophones. Dont 40 000 dans les arrondissements de Mamfe et Kumba (région du Sud-Ouest) qui figurent parmi les plus touchés par le conflit, d’après l’ONU.