La président Joao Lourenço s’est attaqué à la corruption depuis son entrée en fonction en 2017.

L’Angola est l’un des pays les plus riches d’Afrique. Gangréné par la corruption des hommes et des femmes au pouvoir, le pays a raté sa transition économique et sociale. Aujourd’hui, sous l’égide d’un nouveau président, le pays tente de reconstruire son économie.

Depuis son élection à la tête de l’Angola en 2017, le président Joao Manuel Gonçalves Lourenço a surpris de nombreux observateurs lorsque suite à son engagement à éradiquer la corruption il s’est attaqué aux membres de la famille et aux proches de son prédécesseur, José Eduardo dos Santos.

Toutefois, les efforts fournis par le nouveau président font face à de nombreux obstacles. En effet, le fléau de détournement de fond touche la majorité des pays africains. L’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime estime d’ailleurs qu’il reste encore « beaucoup à faire dans la lutte contre la corruption dans les pays en développement ou environ 20-40 milliards de dollars sont perdu chaque année à cause de la corruption ».  Les montants en jeu dépassent souvent les fonds reçus en tant qu’aide publique au développement.

Selon le cabinet de conseil « A2 Global Risk » fondé en 2006 et actif dans le domaine des services d’information, de sécurité et de logistique, il faudra faire en sorte que les transactions commerciales soient transparentes afin de réduire les incertitudes et les risques de pratiques non concurrentielles. Il faudra également penser à protéger les institutions de l’État contre les pratiques de corruption afin de garantir que tous les citoyens soient égaux devant la loi et que l’argent des contribuables est utilisé correctement.

Le Cabinet estime toutefois, dans le cas de l’Angola, que les efforts du président Lourenço pourraient être contrariés par le processus long et compliqué qui consiste à retrouver, geler, confisquer et restituer les richesses volées dans le pays. « Le rapatriement est également compliqué par l’implication de multiples juridictions et par les obstacles techniques, juridiques et politiques » estime le cabinet qui vient de publier un rapport intitulé « Récupération d’actifs en Angola : entre ambition et capacité ».