Londres va déployer 250 militaires pour trois ans à partir de 2020 à Gao, au Mali.

Le Royaume-Uni va renforcer sa présence militaire au Mali. Londres vient en effet d’annoncer le déploiement de 250 militaires pour trois ans à partir de 2020 dans le cadre de la mission de paix de l’ONU au Mali.

Ces soldats britanniques seront basés à Gao, dans l’est du Mali, à l’appel de l’ONU et « en reconnaissance de l’instabilité croissante dans la région du Sahel », selon un communiqué du ministère britannique de la Défense, relayé par les médias.

« Le personnel britannique opérera aux côtés de troupes de plus de 30 pays, et fournira des capacités de reconnaissance de longue portée, une plus grande sensibilisation aux menaces possibles et contribuera à la protection des civil », a-t-il précisé.

Cette contribution sera complétée par la présence d’officiers britanniques dans les quartiers généraux de la mission de l’ONU et « de nouveaux programmes d’entraînement avec les troupes de nos nations partenaires qui seront déployées ».

Au début du mois de juillet, Londres avait annoncé le maintien de sa présence au Mali en soutien cette fois à la force française anti-terroriste Barkhane pour six mois de plus.

Le pays y a déployé trois hélicoptères Chinook et une centaine d’hommes depuis juillet 2018. Ils resteront jusque juin 2020, avait déclaré un porte-parole du ministère de la Défense à l’AFP.

Une vingtaine d’armées européennes sont présentes au Sahel, certaines au sein de la force de maintien de la paix des Nations unies (MINUSMA) ou dans le cadre de la mission de formation de l’armée malienne EUTM Mali, et d’autres aux côtés de l’opération Barkhane, qui mobilise 4.500 militaires dont quelques centaines de forces spéciales (TF Sabre).

Rappelons que le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes terroristes, en grande partie dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit avec Barkhane. Mais des zones entières échappent toujours au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU.