Pour le président iranien Rohani, ici présent avec le président français Macron, l’accord nucléaire iranien n’est “en aucune manière négociable”.

Lors d’un échange avec M. Macron, le président iranien a prévenu qu’il n’accepterait aucune restriction au-delà de ses engagements, conformes aux règles internationales après 2025.

Les positions se durcissent. Le président iranien Hassan Rohani a déclaré hier que l’accord nucléaire entre l’Iran et les pays du groupe 5+1 conclu en 2015 n’est en « aucune manière négociable ». Ce message, directement adressé à son homologue français Emmanuel Macron a été publié sur le site de présidence iranienne.

« L’accord nucléaire ou tout autre sujet sous son prétexte n’est en aucune manière négociable », a-t-il assené. L’Iran « n’acceptera aucune restriction au-delà de ses engagements » conformes aux règles internationales après 2025, a-t-il ajouté.

Un accord «ridicule»

Fruit d’âpres négociations entre Téhéran et le groupe 5+1 (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie), l’accord de Vienne est qualifié de « ridicule » par Donald Trump qui menace de dénoncer ce texte signé par son prédécesseur Barack Obama.

Le président Trump, fervent opposant à l’accord signé en juillet 2015, doit annoncer le 12 mai s’il « déchire » ce texte âprement négocié, alors que M. Macron a plaidé pour un « nouvel accord » plus complet.

Quatre «piliers»

Mercredi soir, le président français Emmanuel Macron a affiché son pessimisme concernant l’attitude du chef d’État américain. « L’analyse rationnelle de la totalité de ses déclarations ne m’incite pas à penser qu’il fera tout pour maintenir l’accord signé avec l’Iran », a-t-il déclaré à la presse.

La proposition avancée par Emmanuel Macron à son homologue lors de sa visite d’État de trois jours est de préserver l’accord d’origine qui deviendrait le premier des « quatre piliers » d’un futur texte. Les autres « piliers » concerneraient l’après-2025, quand certaines clauses concernant les activités nucléaires vont expirer, mais aussi les missiles balistiques très controversés de Téhéran et son rôle jugé « déstabilisateur » dans la région.