L’ancien président sud-africain Jacob Zuma ne briguera pas la députation lors des élections générales du 8 mai, selon son parti, le Congrès national africain (ANC). Jacob Zuma a été, pour rappel, contraint à la démission en 2018 pour cause de scandales politico-financiers.
La tête de liste de l’ANC revient logiquement au président du parti et actuel chef de l’État Cyril Ramaphosa. Ce dernier a fait de la lutte contre la corruption une priorité et promis une « nouvelle ère » pour le pays.
L’ANC avait suggéré dans le passé que Jacob Zuma pourrait figurer sur la liste de ses candidats. Mais celle publiée dans la nuit de jeudi à vendredi ne mentionnait pas son nom, selon l’AFP.
À la tête du pays de 2009 à 2018, Jacob Zuma avait été contraint, sous la pression de son parti, de démissionner de son poste en raison des nombreuses affaires de corruption qui ont terni la fin de son règne. Il reste cependant très influent au sein de l’ANC.
Plusieurs personnalités très controversées proches de Jacob Zuma demeurent toutefois parmi les candidats du parti au Parlement, dont la ministre de l’Environnement Nomvula Mokonyane, l’ex-ministre des Finances Malusi Gigaba et l’actuelle ministre des Femmes Bathabile Dlamini.
La ministre de l’environnement a été récemment accusée d’avoir reçu des pots-de-vin. Tandis que l’ex-ministre des Finances a démissionné en novembre, englué dans un scandale à la sextape et accusé de parjure devant la justice.
En janvier, l’ANC avait affirmé que ses candidats ne devaient « pas avoir été impliqués dans la corruption ». Son numéro 2 Ace Magashule a défendu sa liste en expliquant qu’aucun d’entre eux n’avait « été reconnu coupable par un tribunal ».
Le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), a dénoncé la liste de l’ANC qui inclut des individus « dont la place est en prison, pas au Parlement ». L’ANC, qui détient actuellement 249 des 400 sièges de l’Assemblée, devrait conserver une large majorité lors du scrutin du 8 mai, selon de récents sondages. Si l’ANC l’emporte, Cyril Ramaphosa, qui tient son mandat des députés, est assuré d’être reconduit à son poste.