L’ancien Premier ministre centrafricain, Simplice Mathieu Sarandji, a été nommé ministre d’État.

L’ancien Premier ministre centrafricain, Simplice Mathieu Sarandji, dont les groupes armés avaient réclamé et obtenu la démission, a été nommé ministre d’État conseiller spécial à la présidence, selon un décret présidentiel rendu public mercredi.

L’ex-Premier ministre M. Sarandji avait présenté sa démission et celle de son gouvernement le 22 février, conformément à l’accord de paix signé deux semaines auparavant à Bangui entre autorités et groupes armés. Lors des négociations de cet accord menées à Khartoum à l’initiative de l’Union africaine (UA), les groupes armés avaient exigé et obtenu cette démission.

Simplice Mathieu Sarandji avait été remplacé par un proche du président Faustin Archange Touadéra, Firmin Ngrebada, dont les groupes armés avait également exigé rapidement la démission, estimant que son gouvernement ne leur offrait pas suffisamment de postes.

Pour rappel, et à la suite d’une réunion convoquée par l’UA à Addis-Abeba pour sauver l’accord de paix de Khartoum, un nouveau gouvernement, toujours dirigé par Ngrebada, a été formé la semaine dernière, accordant plus de places aux groupes armés.

Outre des ministères non régaliens, les représentants de groupes armés ont obtenu plusieurs postes de conseillers spéciaux à la présidence et à la primature. Parmi eux, Ali Darassa, chef de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), Mahamat Alkatim, chef du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) et Bi Sidi Souleymane (alias Sidiki), chef du groupe armé 3R (Retour, réclamation, réconciliation).

Ils seront chargés auprès du Premier ministre, Firmin Ngrebada, de la mise en place des unités spéciales mixtes prévues par l’accord de Khartoum. Ces unités sont composées de membres des Forces armées centrafricaines (Faca) et des groupes armés qui contrôlent 80% du territoire de Centrafrique, afin d’en assurer la sécurité.

Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par la guerre depuis 2013. Près d’un quart de ses 4,5 millions d’habitants ont dû fuir leur domicile.