Le candidat antisystème Ousmane Sonko.

Suite aux événements meurtriers de Tambacounda, survenus lundi dernier à l’Est du pays, l’État a décidé d’assurer la sécurité des candidats qui feront face à Macky Sall pendant la présidentielle. Une offre saluée par Idrissa Seck, Madické Niang et Issa Sall qui ont accueilli les forces de la BIP et du GIGN à bras ouverts. Mais, le candidat de Pastef, Ousmane Sonko a opposé une fin de non-recevoir à la décision des pouvoirs publics de doter les candidats d’éléments de la police ou de la gendarmerie pour assurer leur sécurité “, dit un communiqué officiel. Pourtant, après le meurtre de sa militante Mariama Sagna à Keur Massar et la descente d’un gendarme chez sa maman à Ziguinchor en octobre dernier, le candidat à la candidature Ousmane Sonko avait sollicité de l’État, une protection personnelle et individuelle !

Le plus jeune candidat de la présidentielle de 2019, Ousmane Sonko (45 ans) étale de jour en jour, son manque de maturité politique et son ambivalence déroutante. Après avoir refusé de répondre à l’appel téléphonique de Karim Wade, jugé alors comme un produit du système qu’il veut combattre et éradiquer, le voilà courtiser le père de Karim, Me Abdoulaye Wade, un des pères fondateurs du-dit système.

Après avoir traité Pierre Goudiabi Atépa de ” courtier-dealer ” dans l’affaire du contrat de Pétro Team pour l’exploration du Pétrole et du gaz au Sénégal, il s’allie maintenant à l’architecte et homme d’affaires qui a accompagné tous les régimes au Sénégal, de Senghor à Abdoulaye Wade, en passant par Abdou Diouf. Ce dernier aurait financé une bonne partie de son budget de campagne.

En dénonçant le détournement de 94 milliards de FCFA par le directeur des Domaines, il s’avère que son cabinet Atlas/Mercalex était partie prenante du prétendu marché foncier. Lorsqu’il fut radié de la Fonction publique en août 2016, il déclara par la suite, avoir piégé l’Administration par ce qu’il souhaitait quitter effectivement la Fonction publique pour se consacrer à son cabinet.

La contradiction la plus flagrante dans les postures de la girouette “Sonko” est certainement le revirement extraordinaire, opéré il y a deux jours, par le candidat Sonko. En octobre 2018, un élément de la Gendarmerie nationale avait fait une descente, non autorisée à chez la maman de Sonko pour réclamer des fichiers du parrainage. L’auteur de cet abus d’autorité vient d’être jugé et condamné par le tribunal de Ziguinchor.

Profitant de l’incident, Sonko, dont la candidature à la Présidentielle de 2019, n’était pas encore validée par le Conseil constitutionnel, sollicita auprès du ministre de l’Intérieur, M. Aly Ngouille Ndiaye, de lui affecter des policiers pour assurer sa protection individuelle. Face au refus du ministre de l’Intérieur qui déclarait que Sonko n’avait pas encore le statut de candidat à la présidentielle et qu’il y avait 27 prétendants à la candidature, qui étaient dans la même situation que Sonko, le Comité de Pilotage du Pasteef (Copil) publie un communiqué où il tient ” le ministre Aly Ngouille Ndiaye et le président Macky Sall, responsables de tout ce qui arrivera au candidat Ousmane Sonko “.

Lorsqu’il y a eu des tueries à Tambacounda, à l’occasion du passage du candidat du Parti pour l’Unité et le Rassemblement (PUR) du Pr Issa Sall, le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, décide d’affecter une garde rapprochée à tous les 5 candidats à la présidentielle, geste salué par tous les 4 candidats. M. Ousmane Sonko, refuse l’offre du ministre de l’Inférieur et déclare “ n’avoir pas confiance aux forces de l’ordre dont il réclamait la protection en octobre dernier…“.