Le secrétaire d’État américain adjoint chargé de l’Afrique Tibor Nagy va se rendre à Khartoum, au Soudan.

La situation au Soudan préoccupe l’opinion internationale. Les États-Unis d’Amérique envisagent d’intervenir diplomatiquement pour tenter de débloquer une situation qui se complique de jour en jour.

Tournée africaine

Le secrétaire d’État américain adjoint chargé de l’Afrique Tibor Nagy doit se rendre dans les prochains jours au Soudan pour appeler l’armée au pouvoir et les représentants de la contestation à la reprise du dialogue. Selon une annonce, lundi, du département d’État américain, le responsable prévoit une tournée africaine du 12 au 23 juin. « Il appellera à la fin des attaques contre les civils », a souligné la diplomatie américaine dans un communiqué.

Le responsable américain devra rencontrer des représentants de la contestation et de la junte militaire. Il doit également se rendre au siège de l’Union africaine en Éthiopie afin d’évoquer avec les responsables africains les efforts pour soutenir une solution politique dans ce pays. Le diplomate américain a prévu d’aller aussi en Afrique du Sud, pour prononcer un discours sur la politique africaine de l’administration américaine à Johannesbourg et au Mozambique.

Situation compliquée

Les États-Unis ont condamné la semaine dernière les attaques contre les manifestants qui réclament le transfert aux civils du pouvoir après la chute du président Omar El-Béchir le 11 avril, remplacé par une junte militaire. Mais après un mouvement de contestation pacifique et un début de dialogue sur la transition entre société civile et militaires, les généraux au pouvoir ont durci la répression la semaine dernière en dispersant dans le sang un sit-in installé devant le quartier général de l’armée.

Déclenchée en décembre dans un climat de crise économique aigüe, la contestation s’est poursuivie avec un mouvement de désobéissance civile. Fin mai, une grève générale de deux jours était parvenue à paralyser partiellement le pays. Les pourparlers entre militaires et meneurs de la contestation sont suspendus depuis le 20 mai, chaque partie voulant diriger la transition dans le pays.