Une commission du Congrès américain a adopté l’acte d’accusation de Donald Trump.

La présence de Donald Trump n’a jamais été autant menacée. La Commission des affaires judiciaires à la Chambre des représentants des États-Unis, contrôlée par les démocrates, vient d’adopter deux chefs d’accusation contre le président, ouvrant ainsi la voie à un vote sur la destitution à la Chambre.

Au lendemain d’une séance marathon de quatorze heures, les membres de la Commission judiciaire se sont retrouvés vendredi matin pour voter les amendements apportés aux deux articles de destitution.

Au terme d’un vote sans surprise dans les lignes partisanes, les deux chefs d’accusation pour “abus de pouvoir” et “entrave au congrès” contre le président américain ont été adoptés par 23 voix pour et 17 contre. Conformément à la constitution des États-Unis, les deux chefs d’accusation formulés par la Commission judiciaire seront soumis à un vote de la Chambre dans les jours qui suivent.

Une fois la mise en accusation votée par la Chambre, à majorité démocrates, Donald Trump deviendrait, après Bill Clinton et Andrew Johnson, le troisième président des États-Unis à devoir affronter un tribunal au Sénat. Toutefois, les risques de voir le président américain destitué sont quasi-nulles, étant donné le soutien infaillible des républicains qui contrôlent le Sénat. Jeudi, le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a encore une fois affirmé que le président serait exonéré dans cette chambre haute du Congrès américain.

« Nous savons tous comment cela va se terminer. Il n’y a aucune chance que le président soit démis de ses fonctions », a déclaré à Fox News le sénateur républicain du Kentucky. De son côté, le locataire de la Maison Blanche s’est tournée une nouvelle fois vers Twitter pour fustiger la démarche des démocrates. « Comment peut-on être destitué alors qu’on n’a RIEN fait de mal (un appel parfait), créé la meilleure économie de l’histoire de notre pays, reconstruit notre armée (…) réduire les impôts et les réglementations, protégé notre 2ème Amendement, créé des emplois, des emplois, des emplois et bien plus encore ? C’est fou! », s’est-il indigné.