Quatre kamikazes du groupe terroriste nigérian Boko Haram ont été abattus dans la nuit de dimanche à lundi à Diffa, la plus grande ville du sud-est du Niger, frontalière du Nigeria. Selon les autorités nigériennes, les terroristes tentaient de se faire exploser à proximité d’un important dépôt d’hydrocarbures.
La région de Diffa est le théâtre depuis février 2015 de nombreuses attaques de Boko Haram. « Quatre kamikazes de Boko Haram ont été tués par les FDS (Forces de défense et de sécurité) à Diffa-ville, à côté de la Société nigérienne des dépôts pétroliers –SONIDEP- », selon une source municipale citée par l’AFP
C’est le deuxième attentat-suicide déjoué en quelques heures dans cette ville de 200.000 habitants, située à quelques kilomètres de la frontière du Nigeria, berceau de Boko Haram.
Selon des élus locaux, deux éléments présumés de Boko Haram ont été arrêtés alors qu’ils s’apprêtaient à mener une attaque vraisemblablement contre une église de la ville. Des ceintures d’explosifs ont été saisies lors d’une perquisition d’un domicile qu’ils ont indiqué aux policiers.
Mi-avril, la ville a déjà été frappée par une attaque d’envergure des terroristes contre la caserne centrale de la gendarmerie et des domiciles privés, qui a fait un nombre indéterminé de morts. Écoles et marchés ont alors été fermés pour prévenir d’autres attaques.
En juin 2018, trois kamikazes avaient fait exploser leurs ceintures d’explosifs en différents endroits de la ville, tuant six personnes. Fin mars 2019, au moins dix civils ont été tués dans un attentat suicide et une attaque de Boko Haram dans la ville-garnison de N’Guigmi, située au nord de Diffa. Le Niger doit par ailleurs faire face aux attaques récurrentes des islamistes de groupes sahéliens dans le nord et dans l’ouest du pays.